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Benjamin Netanyahu à Moscou pour calmer les ardeurs de Vladimir Poutine en Syrie
Le Premier ministre israélien doit se rendre la semaine prochaine à Moscou pour une courte visite de travail. En plein renforcement du dispositif militaire russe en Syrie, Benjamin Netanyahu entend faire part à Vladimir Poutine de son inquiétude de voir certaines armes russes sophistiquées tomber aux mains du Hezbollah libanais ou d’autres groupes terroristes.
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C'est la deuxième fois depuis le début de la crise syrienne que le Premier ministre israélien effectue une telle démarche. Benjamin Netanyahu va en effet se rendre à Moscou lundi 21 septembre «pour une courte visite de travail et des entretiens avec Vladimir Poutine», selon Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe.
Israël s'inquiète des renforts russes en Syrie
Ni politique, ni humanitaire, ce déplacement, un peu dans l’urgence, a pour objectif de faire part à Moscou des inquiétudes d’Israël face au renforcement de la présence militaire russe en Syrie.
De nombreuses sources occidentales rapportent depuis quelques jours l’arrivée de deux navires de débarquement de chars russes à la base de Tartous et des livraisons quotidiennes de matériels par avions-cargos à l’aéroport de Lattaquié, situés en pays alaouite, fief du président Bachar al-Assad.
Au cours de sa visite, «Benjamin Netanyahu soulignera la menace que représentent pour Israël l’envoi d’armes perfectionnées sur le théâtre syrien et le transfert d’armes létales au Hezbollah et à d’autres groupes terroristes», selon le cabinet du Premier ministre.
Même si Moscou affirme continuer à fournir «en toute légalité» du matériel militaire au régime de Damas, c’est sans doute la livraison et l’installation de systèmes de missiles anti-aériens SA-22 qui inquiète Israël.
Benjamin Netanyahu avait effectué le 14 mai 2013 un voyage similaire. Il s’était rendu à Sotchi sur la mer Noire, pour «une courte visite de travail», afin de tenter de convaincre Vladimir Poutine de suspendre la livraison du système de défense antiaérienne S300. Un dispositif qui compliquerait sérieusement de nouvelles frappes israéliennes en Syrie si nécessaire.
Multiples raids de l'aviation israélienne contre la Syrie
Outre le bombardement d'une centrale nucléaire nord-coréenne en construction le 6 septembre 2007, l’aviation de l’Etat hébreu avait mené, le 31 janvier 2013, un raid contre un convoi de l’armée syrienne au nord de Damas. Selon diverses sources, il transportait des missiles sol-air SA17 destinés au Hezbollah.
Le 28 avril 2013 un avion israélien avait survolé le palais présidentiel et frappé un centre de recherche d’armes chimiques près de Damas. D’autres raids ont également été menés contre des cibles militaires syriennes, début mai de la même année, avant la rencontre de Sotchi, tuant 15 soldats.
A Sotchi, Vladimir Poutine avait refusé de s’engager sur un quelconque embargo sur les livraisons d’armes à Damas et demandé au chef du gouvernement israélien «d’éviter tout acte pouvant déstabiliser la situation en Syrie».
Une mise en garde restée sans effet puisque l’aviation israélienne a effectué en janvier 2015 deux raids contre le Golan syrien dont un contre un convoi de responsables du Hezbollah, qui avait fait 6 morts.
Des raids demeurés sans réactions autant de la part de Damas que de Moscou.
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