Chute de Bachar al-Assad en Syrie : "Je crois beaucoup dans le pragmatisme possible d'al-Joulani", affirme un spécialiste du Moyen-Orient
Après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, Abou Mohammed al-Joulani est le nouvel homme fort du pays. Cet ancien jihadiste d'Al-Qaïda se présente aujourd'hui comme un modéré. Peut-on croire qu'il respecte les droits des minorités, notamment des femmes ? "Ce serait une première. (...) Je doute un tout petit peu quand même", répond Frédéric Encel, politologue et spécialiste du Moyen-Orient, mercredi 11 décembre dans "Autrement dit".
"Je crois beaucoup dans le pragmatisme possible d'al-Joulani, qui a démontré à plusieurs reprises, depuis la fin de son jihad en Irak dans les années 2015-2016-2017, qu'il était capable de se muer en personnage plus 'moderne'", affirme Frédéric Encel. "Mais la modernité peut être extrêmement violente", nuance-t-il.
"Relativement optimiste"
Le spécialiste du Moyen-Orient se dit, "pour l'instant", "relativement optimiste" sur la suite des événements. Un optimisme qui n'est pas lié "à une forme de modération, parce qu'il n'y a pas d'islamistes modérés", mais au "pragmatisme" dont pourrait faire preuve Abou Mohammed al-Joulani. Le pragmatisme "existe chez toutes les forces qui savent ne pas disposer d'atouts géopolitiques très importants", à l'instar des rebelles arrivés au pouvoir en Syrie, souligne Frédéric Encel.
Regardez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus.
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