La guerre en Syrie a fait plus de 528 000 morts en près de 14 ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme

L'ONG comptabilise notamment 181 939 civils tués depuis le début de la guerre civile en 2011, déclenchée par la répression d'un soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un véhicule passe le long d'une rue à côté de bâtiments détruits dans la zone dévastée de Hajar Aswad, dans la banlieue sud de Damas, le 1er janvier 2025. (MUHAMMAD HAJ KADOUR / AFP)

Un effroyable bilan. La guerre en Syrie a fait plus de 528 500 morts, a annoncé mercredi 1er janvier l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) après près de 14 ans d'un conflit dévastateur déclenché par la répression d'un soulèvement prodémocratie par le régime de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre. Pas moins de 181 939 civils figurent parmi les plus de 528 592 personnes tuées depuis le début de la guerre en 2011, dont au moins 15 207 femmes et 25 284 enfants, ainsi que des combattants, selon l'OSDH.

Ce bilan inclut les morts de l'année 2024, mais aussi des milliers d'autres morts durant les années de guerre que l'ONG n'a pu vérifier que dernièrement. Au total pour l'année 2024, marquée en décembre par la chute du pouvoir de Bachar al-Assad, l'OSDH rapporte la mort de 6 777 personnes. Parmi elles, figurent 3 598 civils dont 240 femmes et 337 "enfants de moins de 18 ans", selon le bilan publié par l'ONG, basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Plus de 64 000 morts dans les prisons de Bachar al-Assad

Par ailleurs, 3 179 combattants issus des rangs des différents belligérants ont été tués, dont les forces de "l'ancien régime", "des groupes armés islamistes" et des jihadistes, d'après la même source. En 2023, l'OSDH avait fait état de 4 360 personnes tuées, dont près de 1 900 civils. Parti le 15 mars 2011 d'un soulèvement populaire violemment réprimé, le conflit s'est complexifié avec l'intervention d'acteurs internationaux et l'afflux de jihadistes du monde entier, sur un territoire morcelé par la guerre.

L'entrée dans Damas le 8 décembre d'une coalition rebelle emmenée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham a sonné le glas du "régime". Depuis plus d'un demi-siècle la famille Assad régnait sans partage sur la Syrie, réprimant toute opposition et muselant les libertés publiques. L'OSDH, depuis 2011, a pu catégoriquement vérifier la mort de plus de 64 000 personnes dans les geôles de l'ancien pouvoir "à cause de la torture, la négligence médicale ou des mauvaises conditions" de détention.

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