Syrie : les signes d’ouverture du nouveau dirigeant bien accueillis par la population et par les délégations étrangères

Si certains Syriens estiment qu’Ahmad al-Chareh cherche à rassurer les États-Unis et la communauté internationale, d’autres voient dans cette démarche un message d’unité.
Article rédigé par franceinfo
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Le nouvel homme fort de Syrie, Ahmad al-Chareh, lors d'une rencontre avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, le 30 décembre 2024, à Damas. (NABIAHA ALTAHA / ANADOLU)

Depuis son arrivée au Palais du peuple, situé au sommet du mont Qassioun à l’ouest de Damas, le président de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Chareh, n’a cessé de recevoir des délégations officielles et non officielles, venant de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Il s’efforce d’envoyer des messages rassurants aux Syriens, affirmant que l’ère de la répression des libertés est révolue avec le départ de Bachar al-Assad.

Ces messages semblent avoir atteint de nombreux Syriens, comme en témoigne un groupe rencontré dans le quartier de Mezzeh. Ils ont particulièrement apprécié qu'Ahmad al-Chareh, malgré ses origines islamiques conservatrices, reçoive une délégation représentant les communautés chrétiennes de Syrie, en pleine période des célébrations de Noël et du Nouvel An. "Nous, Syriens, sommes unis et nos confessions ne font qu’un, dit l'un des membres du groupe. Peu importe la diversité de nos confessions, nous resterons un seul peuple."

"Sous la direction du leader Ahmad al-Chareh et du conseil dirigeant, nous espérons renforcer notre coopération pour reconstruire la Syrie ensemble."

un Syrien

à franceinfo

"J’ai le sentiment que le pays se dirige vers une phase de reconstruction, même si cela prendra du temps, ajoute une autre Syrienne. Ces rencontres prouvent que notre nation sera exempte de toute discrimination."

Une image "satisfaisante pour l'Occident"

Sur le plan des relations internationales, les États-Unis, qui réclamaient autrefois la tête d’Ahmad al-Chareh, cherchent aujourd’hui à le courtiser et à le rencontrer. Cela reflète, selon les Syriens comme le jeune Obeid, sa capacité à construire de bonnes relations avec les autres pays : "C’est le climat que souhaitent les États-Unis et l’Occident. L’image que présente Ahmad al-Chareh est satisfaisante pour l’Occident, contrairement à l’ancien régime. Al-Chareh est parfaitement conscient de ses objectifs dans ces démarches, visant à réconcilier la Syrie avec les différentes nations du monde."

Depuis la chute de Bachar al-Assad, Ahmad al-Chareh a accueilli des dizaines de délégations issues de la plupart des pays arabes, de l’Union européenne et des voisins de la Syrie.Toutes ont exprimé leur volonté de soutenir économiquement le pays après ces rencontres.

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