Monde : pourquoi le président turc a-t-il ordonné des frappes en Syrie ?
Depuis dimanche 20 novembre, la Turquie bombarde les forces kurdes dans le nord de la Syrie, ces troupes qui ont combattu Daesh et contrôlent les camps de prisonniers islamistes. Le président turc Erdogan affirme venger l'attentat d'Istanbul, accusant les kurdes d'en être les auteurs.
Pour la troisième fois en cinq ans, la Turquie repart en guerre dans le nord de la Syrie, avec un ennemi désigné par le président turc Recep Tayyip Erdogan : les kurdes, qui contrôlent cette partie du territoire syrien. Dimanche 20 novembre, la Turquie lance l’opération Griffe-Epée, des bombardements intenses qui se concentrent sur une zone de Syrie où vivent aujourd’hui un million de kurdes syriens contrôlés par le groupe armé YPG. Le groupe est considéré comme terroriste par Erdogan.
Relance du projet de "la ceinture de sécurité"
Pour le président turc, ce sont les kurdes qui sont à l’origine de l’attentat perpétré le 13 novembre en plein cœur d’Istanbul (Turquie). Tout a commencé en janvier 2018, lorsque la Turquie lance sa première offensive en Syrie. Elle déloge les forces kurdes du YPG et prend le contrôle de la région d’Afrique. En octobre 2019 a lieu une nouvelle offensive, avec la conquête de cette portion du territoire syrien. Erdogan souhaite en effet conquérir toute la zone située le long de la frontière avec la Syrie, c’est "la ceinture dite de sécurité". C’est ce projet que la Turquie relance aujourd’hui.
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