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Palmyre martyrisée par Daech, mais Palmyre (presque) libérée !

La ville syrienne de Palmyre, qui semble sur le point d’être reprise par les forces du régime, abritait les ruines de l’ancienne capitale de la reine Zénobie. Ce trésor antique a très vite été la cible des islamistes de Daech qui ont annoncé, à plusieurs reprises, avoir détruit des monuments. Des destructions qui semblent bien réelles.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'arche de Palmyre tel qu'on ne devrait plus le revoir. Aujourd'hui il a été détruit par Daech. ( Bruno Morandi / Robert Harding Heritage / robertharding)

Les forces gouvernementales qui convergent et encerclent la ville de Palmyre devraient découvrir une cité dévastée par le passage des djihadistes de Daech. Selon le média russe, Sputnik, la zone historique de la ville serait déjà entre les mains des forces de Damas.

Les islamistes ont revendiqué à plusieurs reprises des exactions contre la cité antique, au prétexte d'éradiquer tout ce qui pouvait exister avant l'islam. Aujourd'hui, un journal suédois affirme détenir les preuves de ces destructions de la cité antique, classée au patrimoine mondial de l'humanité. 


Le journal Expressen montre une vidéo qui aurait été tournée secrètement dans les ruines de la Palmyre antique. Les images montrent que le temple de Baal a disparu, que l’Arc de triomphe, symbole de la ville, visible sur tous les guides, est à moitié détruit. Elles semblent confirmer des informations d'octobre 2015 qui avaient fait état de la destruction de cette arche.

Selon le journal suédois, la caméra était placée dans un bus.  «C'est tragique. Regarder le film est douloureux pour moi . J'ai entendu parler de la destruction de Palmyre. C'est la première fois que je vois ma ville depuis qu'elle a été occupée par Daech», explique Khalil Hariri, directeur du musée de Palmyre dans Expressen.


«70.000 personnes vivaient ici, aujourd’hui c’est une ville fantôme» , précise Expressen. «Depuis la prise de la ville par l’organisation «Etat islamique», on avait entendu parler des destructions, mais on n’en avait jamais eu une image claire» , ajoute l’article publié fin février 2016.



La capitale de la reine Zénobie (3e siècle après Jésus Christ), située sur la route des caravanes, a été prise par Daech en mai 2015. Avec l'aide des forces aériennes russes, les forces syriennes sont aux portes de la ville et controleraient même la zone historique


Les pierres n'ont pas été les seules victimes de l'Etat islamique. L'ancien directeur des Antiquités de la cité antique avait refusé jusqu’au bout de quitter son poste. Khaled al-Assaad, âgé de 82 ans, a été exécuté par des djihadistes de Daech mardi 18 août 2015. 

Après l'annonce des destructions, on parlait déjà de reconstruction. Mais pour certains, des trésors sont «partis pour toujours».

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