Syrie : à Damas, un parfumeur apporte une rare touche de légèreté
À Damas, en Syrie, se cache un talent rare, celui d'un parfumeur. Dans son petit atelier, qui compte près de 3 000 essences, Mohammad al-Masri a un seul atout : son nez. "C'est ici que se trouve le secret du métier. J'ai commencé à entraîner mon nez à sentir les parfums dès l'âge de 15 ans. Je ne possède pas de matériel haut de gamme", confie-t-il. L'homme a hérité de l'expertise de ses oncles parfumeurs depuis plus d'un siècle à Damas.
Les Syriens se tournent vers la production locale
Depuis la guerre, la monnaie syrienne a perdu 99 % de sa valeur. Pour se parfumer, l'immense majorité des Syriens n'ont donc plus d'autre choix que la production locale. "Avant, je pouvais me permettre d'acheter des parfums étrangers. Mais, aujourd'hui, ils sont de plus en plus chers. Le salaire complet d'un employé ne suffit pas à acheter un flacon", explique une femme. En Syrie, les parfums étrangers atteignent facilement 100 dollars le flacon. De son côté, Mohammad al-Masri les vend à 6 dollars unité. Une rare touche de légèreté, qui prend toute son importance dans un pays encore meurtri par la guerre.
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