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Syrie : le régime de Bachar sous perfusion de l'Iran

Le régime de Bachar al-Assad ne tient plus que par l'aide financière de l'Iran. Après quatre années de guerre civile, l’économie syrienne est exsangue. La plupart des puits de pétrole et des mines sont aux mains des islamistes. Deux nouvelles mines de phosphate sont tombées le 24 mai 2015 aux mains de Daech.
Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Champ pétrolier de Jazal, près de palmyre, aux mains de l'armée syrienne, en mars 2015. (AFP/STR)

 
Les recettes pétrolières et minières de Damas se tarissent mois après mois. Lors de leur offensive sur la ville de Palmyre, les djihadistes ont pris le contrôle des mines d’al-Charqiya et de Kneifess. «Les ventes de phosphates ont déjà chuté de moitié depuis 2011. C’est une perte sèche pour l’Etat syrien dont les ressources s’épuisent. Dans la situation actuelle, chaque rentrée financière est importante», écrit Jihad Yazigi sur le site Syria Report.
 
La situation n’est guère meilleure pour le pétrole, le groupe Etat islamique (EI) s’est emparé en 2013 des champs pétroliers de Deir Ezzor dans l’est du pays. L’armée syrienne vient de perdre celui de Jazal qu’elle avait repris en mars dernier à Daech. Difficile de s’appuyer sur des chiffres précis, mais selon une études des Nations Unies, Damas aurait perdu plus de 90% de ses recettes pétrolières qui se montaient à 3,8 milliards de dollars avant le début du conflit.
        

Raffinerie de la banlieue de Homs, aux mains des islamistes depuis novembre 2013. (AFP/ SANA)
L'Etat peut encore compter sur ses importants champs gaziers, essentiels à sa production électrique. Mais ceux d’Arak et al-Hel proches de Palmyre sont actuellement menacés par les récentes avancées de l’EI.
 
Les exportations totales du pays ont été divisées par cinq. De onze milliards en 2010, elles n’étaient plus que de deux milliards en 2014, selon le site Al-Watan proche du pouvoir syrien. Une chute également liée à l’embargo pétrolier imposé par l’Union européenne en 2011.
 
Pour continuer à fonctionner, Damas ne peut plus compter que sur quelques taxes douanières et impôts collectés tant bien que mal. Mais le pays à perdu 80% de sa capacité de production. Le régime de Bachar al-Assad ne tient plus que par l’aide financière décisive de l’Iran. La ligne de crédit accordée par Téhéran se monte à 4,6 milliards de dollars.

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