Tunisie : la Constitution adoptée dans la liesse
200 voix pour, 12 contre, et 4 abstentions. L'Assemblée nationale constituante (ANC) tunisienne n'a pas tergiversé dimanche soir, tard, au moment d'adopter le nouveau texte qui régit la vie politique du pays, trois ans après la révolution qui a mis fin à la dictature de Ben Ali.
Dans les travées de l'Assemblée, les élus ont crié, chanté et brandi des drapeaux tunisiens, dans une atmosphère de joie profonde. Il faut dire que les travaux de l'ANC avaient pris un sacré retard ; élue en octobre 2011, elle aurait normalement dû rendre ses conclusions un an plus tard. Mais les différentes affaires, critiques, et oppositions entre les islamistes d'Ennahda au pouvoir et leurs détracteurs ont changé la donne. Le nouveau texte accorde une place réduite à l'Islam, mais aussi la promesse assurée d'une parité homme-femme dans les assemblées élues.
Des élections cette année
Juste avant l'adoption de cette nouvelle Constitution, la Tunisie s'est également dotée d'un nouveau gouvernement, mené par le ministre de l'Industrie sortant, Mehdi Jomaâ. La période d'Ennahda au pouvoir est donc finie. Le nouveau Premier ministre a composé son gouvernement en ayant en tête les élections législatives et présidentielle devant être organisées cette année. La fin, normalement, d'un processus compliqué, marqué cette année par l'assassinat d'un député d'opposition, Mohamed Brahmi.
Le nouveau gouvernement est ainsi composé de personnalités hétéroclites, et doit recevoir cette semaine la confiance de l'ANC.
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