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Tunisie : le gouvernement prêt à démissionner en cas d'accord

C'est sur fond de violences, avec de nouveaux affrontements meurtriers dans la région de Sidi Bouzid, que le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, s'est engagé mercredi à Tunis sur le "principe" d'une démission du gouvernement, préambule à l'ouverture d'un "dialogue national" avec l'opposition prévu pour durer plusieurs semaines.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Zoubeir Souissi Reuters)

"Nous réitérons aujourd'hui notre
engagement sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la
complémentarité des différentes phases de la feuille de route
". Attendue depuis le début de l'après-midi, cette déclaration du Premier ministre tunisien Ali Larayedh ouvre la voie mercredi soir au "dialogue national" qui doit réunir
l'opposition et les islamistes au pouvoir du parti Ennahda. Mais pour l'instant, en l'absence notamment de position commune de l'opposition, l'incertitude entoure ce fameux "dialogue national".

Dans le centre de Tunis, des milliers de personnes ont manifesté toute la soirée de mercredi pour réclamer le départ d'Ennahda.

Trois semaines pour préparer la transition

Ces
pourparlers sont destinés à trouver une issue à la profonde crise politique qui
ébranle le pays depuis l'assassinat, attribué à la mouvance jihadiste, du
député Mohamed Brahmi le 25 juillet dernier.

La feuille de route des
négociations est ambitieuse. Le gouvernement doit démissionner après la constitution d'un cabinet
de transition qui devra être mis en place sous trois semaines. En parallèle, la
Constitution, en cours d'élaboration depuis deux ans, devra être adoptée et le calendrier des prochaines élections fixé.

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"dialogue national"

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