Tunisie : un attentat suicide et une attaque avortée
Deux attentats ont touché la
Tunisie ce mercredi. Le premier a fait une victime, le kamikaze. Il a fait
exploser sa charge sur une plage de Sousse, station balnéaire à 140 km au sud
de Tunis, très prisée des touristes. Il aurait voulu entrer dans l'hôtel Ryadh
Palm mais en a été empêché par les
gardes.
"Une grosse
déflagration et des affaires noires qui montaient en l'air" (un touriste
belge)
Un touriste belge qui était
sur la plage en question raconte qu'il a entendu une "grosse déflagration "
et a vu "des affaires noires qui montaient en l'ai r". Il dit ne
rien avoir remarqué d'anormal avant l'explosion.
La Fédération tunisienne des agences de voyage a mis
en place une cellule de crise. "Nous avons mis en place une cellule de crise pour la
prise en charge des résidents de l'hôtel visé par l'attaque ", a indiqué le
président de la fédération Mohamed Ali Toumi. Par ailleurs, dans Tunis des
renforts de sécurité ont été déployés autour des hôtels dans la crainte d'une
nouvelle attaque, la rumeur allant bon train sur les réseaux sociaux sur des
menaces présumées ou le signalement d'objets suspects à la police.
Deuxième attentat à
Monastir
Une demi-heure plus tard, un second
attentat a pu être déjoué à temps. Un kamikaze a été repéré et arrêté alors qu'il
s'apprêtait à commettre une attaque contre le mausolée du premier président de
la Tunisie, Habib Bourguiba.
Le porte-parole de l'Intérieur,
Mohamed Ali Laroui, a indiqué que ces actes étaient le fait de "salafistes
djihadistes ", deux Tunisiens dont l'un a la peau basanée et l'autre
revenait d'un pays voisin.
"Torpiller" la transition
Ces opérations, qui
n'ont pas été revendiquées, font monter d'un cran de la violence prêtée à des
groupes armés jihadistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), selon les
autorités, et contenue jusqu'ici dans les hauteurs ouest du pays, près de la
frontière algérienne.
Pour la présidence tunisienne, ces attentats tentent
de fragiliser la transition démocratique du pays. "Ces actes et les
menaces qui pèsent sur la Tunisie ne réussiront pas à torpiller l'effort engagé
à l'échelle nationale pour faire aboutir le processus de transition ",
a-t-elle indiqué. Depuis plusieurs semaines, la Tunisie est en proie à une
montée de violences, notamment envers
les policiers et les gendarmes. Des violences attribuées à des groupes armés
djihadistes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.