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Le Nobel de la paix soutient le seul espoir du printemps arabe en Tunisie

Il récompense un quatuor composé des syndicats UGTT et Utica, de la Ligue tunisienne des droits de l'homme et de l'ordre des avocats tunisiens. Ils ont œuvré pour la transition démocratique après la révolution de 2011.

Article rédigé par franceinfo
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Un drapeau déployé dans une manifestation à Djerba pour la démocratie et contre le terrorisme, le 29 mars 2015, deux jours après l'attentat meurtrier du Bardo à Tunis. (ROBERT MICHAEL / AFP)

Le prix Nobel de la paix a été décerné, vendredi 9 octobre à Oslo (Norvège), au quartette pour le dialogue national en Tunisie après la révolution de 2011.

Le comité Nobel récompense l'action en faveur de la transition démocratique de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT, syndicat), de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica, syndicat patronal), de la Ligue tunisienne des droits de l'homme et l'ordre tunisien des avocats.

Un quartette formé lorsque la démocratie était en danger

Le quartette a été formé à l'été 2013, à un moment où le processus de démocratisation était en danger en raison d'assassinats politiques et de vastes troubles sociaux. 

Il a donc été "crucial" pour permettre à la Tunisie, plongée dans le chaos qui a suivi les "printemps arabes", "d'établir un système constitutionnel de gouvernement garantissant les droits fondamentaux pour l'ensemble de la population, sans condition de sexe, de convictions politiques [et] de croyances religieuses", explique le comité norvégien.

Sur Twitter, des Tunisiens se disaient fiers de ce Nobel de la paix comme en témoigne la réaction de la blogueuse Sarah Ben Hamadi, active dans les mobilisations de soutien à la démocratie :

Un soutien à un pays victime d'attentats

Le comité a sans doute aussi voulu soutenir un pays en proie a de graves difficultés économiques. La Tunisie est notamment désertée par les touristes depuis les attentats qui ont fait des dizaines de morts en 2015.

Le 18 mars, l'attaque du musée du Bardo, dans la banlieue de la capitale tunisienne, avait fait au moins 21 morts et 47 blessés. Le 26 juin, juste avant le début de la saison touristique, une attaque avait fait 37 morts et 36 blessés dans un complexe touristique de Sousse. 

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