: Vidéo Tunisie : les manifestations contre l'augmentation du coût de la vie dégénèrent en émeutes
Des centaines de Tunisiens descendent dans les rues pour manifester contre la hausse des taxes et l'augmentation des prix dans le pays.
"Suspendre la loi de finances 2018, revenir aux prix initiaux des denrées et embaucher une personne de chaque famille pauvre." Ce sont les principales revendications du mouvement Fech Nestannew ("Qu’est-ce qu’on attend ?" en français), à l’origine du mouvement de contestation qui se déroule en Tunisie depuis une semaine. Dans tout le pays, des centaines de jeunes sont descendus dans les rues pour manifester contre la hausse du coût de la vie.
Plus de 560 personnes arrêtées
Le mouvement s’oppose aux nouvelles mesures d’austérité prises par le gouvernement, à savoir la hausse d’un point de la TVA et des hausses des taxes sur l’alcool, les produits de beauté et les services téléphoniques. Si les produits de première nécessité ne sont pas concernés par ces nouvelles taxes, ils ont subi l’inflation qui a atteint 6,4% en 2017.
Plus de 560 personnes ont déjà été arrêtées. La contestation a en effet dégénéré en émeutes dans certaines villes après la mort d’un manifestant à Tebourba, lundi 8 janvier. Les manifestants accusent la police de l'avoir tué, mais les autorités démentent : "D’après notre expérience acquise depuis la révolution, il y a une volonté de ces gens de montrer les erreurs des agents de sécurité contre les manifestants, afin de monter les gens contre nous.", a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur tunisien, Khalifa Chibani.
L’anniversaire de la révolution de jasmin
Le 14 janvier 2018, les Tunisiens fêteront le septième anniversaire de la révolution de jasmin, qui avait chassé Ben Ali du pouvoir. Cependant, la situation économique et sociale du pays ne semble pas s’être améliorée, comme en témoigne un manifestant : "En sept ans, rien n’a été réglé, les politiciens continuent de profiter de la vie et de regarder d’en haut les pauvres." Le taux de chômage est aujourd'hui de plus de 15% en Tunisie.
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