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Turquie : le chef du PKK annonce la fin de la lutte armée

Le leader historique du Parti indépendantiste kurde, Abdullah Oçalan, a invité jeudi matin les rebelles du PKK à déposer les armes et à quitter le sol turc. Le PKK annonce qu'il va respecter l'appel de son chef emprisonné. De son côté, Ankara salue une approche "positive" après un conflit de près de trente ans.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Abdullah Öcalan, le
leader kurde emprisonné depuis 1999, a appelé ce jeudi les rebelles du Parti
des travailleurs du Kurdistan , le PKK (interdit en Turquie), à déposer les armes
et à quitter la Turquie.

A ses yeux, il est temps
de "faire prévaloir la politique ". "Nous sommes arrivés à une
phase dans laquelle les armes doivent se taire (...) et les éléments armés
doivent se retirer en dehors des frontières de la Turquie
", a expliqué
Öcalan dans une lettre lue à Diyarbakir dans le sud-est de la Turquie devant des
centaines de milliers de militants par un député du Parti pour la paix et la
démocratie
(BDP).

"Je le dis devant
les millions de personnes qui écoutent mon appel, une nouvelle ère se lève où
la politique doit prévaloir, pas les armes
", a-t-il expliqué.

L'appel du leader historique du parti kurde va-t-il être entendu ?

Oui, si l'on en croit le commandant militaire des indépendantistes. "Tout le monde doit savoir que le PKK est aussi bien prêt à la paix qu'à la guerre. Nous allons, dans ce contexte, inscrire avec détermination dans les faits le processus lancé par le président", annonce Murat Karayilan à l'agence de presse pro-kurde Firat News.

Une annonce saluée par Ankara. "S'il n'y a plus d'actions armées, nosn troupes n'entrepredront plus d'opérations militaires ", assure le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en marge d'une visite aux Pays-Bas ce jeudi.

Cette annonce se fait alors que des négociations directes sont menées entre le PKK les autorités turques depuis le mois de décembre afin de mettre fin à un conflit qui dure depuis 1984 et qui a fait 45.000 morts. 

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