Présidentielle en Turquie : 64 millions d’électeurs appelés aux urnes pour un scrutin qui s'annonce serré
Le scrutin s’annonce très serré. Le président sortant, Recep Tayyip Erdoğan, 69 ans, au pouvoir depuis 20 ans, affichait dans la matinée du dimanche 14 mai sa sérénité en déposant son bulletin dans l’urne. "Je souhaite qu’après le dépouillement nous ayons un avenir profitable pour notre pays, et pour la démocratie turque", a-t-il confié. Dans un pays ou la fraude est monnaie courante, des milliers d’observateurs des deux camps sont déployés dans les bureaux de vote.
Deux choix de société
L’opposant, Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, est à la tête d’une coalition de six partis, de la droite nationaliste au centre-gauche libéral. Après son vote, il a réaffirmé son leitmotiv. "Nous sommes nostalgiques de la démocratie. Nous avons besoin de nous retrouver et de nous rapprocher", a-t-il déclaré. Deux choix de société pour les Turcs donc, avec Erdoğan le pouvoir d’un seul homme érigé en système, ou avec Kemal la direction collégiale et le rétablissement de l’état de droit. L’adversaire du président, en dénonçant notamment la corruption, a séduit entre autres la jeunesse turque.
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