Attentat d'Istanbul : l'une des victimes était un Tunisien venu chercher son fils jihadiste
Fathi Bayoudh, médecin tunisien réputé, est mort, mardi, alors qu'il devait rejoindre son fils incarcéré près de la frontière syrienne.
Depuis des mois, il se battait pour convaincre son fils de rentrer au pays. Le chef du service de pédiatrie de l'hôpital militaire de Tunis, Fathi Bayoudh, est mort, mardi 28 juin, dans le triple attentat qui a touché l'aéroport Atatürk d'Istanbul. Il se trouvait en Turquie pour obtenir le rapatriement de son fils, Anouar, incarcéré après avoir rejoint un temps le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie.
Une source ministérielle, sous couvert d'anonymat, a déclaré que le père de famille, après de longs mois de plaidoyers, avait obtenu de son fils qu'il accepte de rentrer en Tunisie. "Depuis deux mois", Fathi Bayoudh faisait ainsi "de fréquents allers-retours" en Turquie afin de concrétiser ce projet de retour, avec l'aide du consulat tunisien.
Il devait rejoindre son fils avec son épouse
Mardi soir, cet ancien humanitaire s'était rendu à l'aéroport Atatürk pour accueillir son épouse, avec qui il devait se rendre dans la ville proche de la frontière syrienne où est détenu leur fils unique, selon The New York Times (en anglais). Sa femme n'a pas été blessée dans l'attaque.
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— Manel B (@ManelB20) 29 juin 2016
La Tunisie, elle-même frappée par des attentats sanglants depuis l'an dernier, compte des milliers de ressortissants au sein d'organisations jihadistes en Syrie, en Irak et en Libye.
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