La Turquie dément bombarder un village syrien contrôlé par les forces kurdes
Depuis ce week-end, le cessez-le-feu entre Ankara et les rebelles kurdes du PKK a volé en éclats.
Un démenti formel. Les opérations militaires menées par la Turquie en Syrie et en Irak ne visent pas les Kurdes de Syrie, selon un responsable turc, lundi 27 juillet. Il réagit quelques heures après la diffusion d'informations faisant état d'un bombardement de chars turcs sur un village tenus par les milices kurdes syriennes. "Les opérations en cours visent à neutraliser des menaces contre la sécurité nationale turque (...) le PYD (principal parti kurde de Syrie), avec d'autres, ne fait pas partie des objectifs de nos opérations militaires", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Les milices kurdes syriennes et une ONG syrienne ont accusé les chars d'Ankara d'avoir ouvert le feu contre deux villages du secteur frontalier de Zur Maghar, dans la province d'Alep (nord de la Syrie), qui auraient fait quatre blessés parmi ses combattants. "Au lieu de s'en prendre aux positions occupées par les terroristes de l'EI, les forces turques attaquent nos positions de défense", ont dénoncé les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes dans une déclaration. "Nous enquêtons sur ces informations", a rétorqué le responsable turc.
Des représailles à un attentat revendiqué par le PKK
Après l'attentat suicide meurtrier il y a une semaine à Suruç, attribué aux jihadistes de l'Etat islamique, le gouvernement islamo-conservateur turc a lancé des raids aériens contre des positions de l'EI en Syrie et des bases arrières du PKK dans le nord de l'Irak. La première vague, conduite dans la nuit de vendredi à samedi, a fait voler en éclats le cessez-le-feu entre Ankara et le mouvement rebelle, qui a revendiqué un attentat-suicide qui a tué samedi soir deux soldats dans le sud-est de la Turquie.
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