Ukraine : fin de l'ultimatum sans reddition des séparatistes
Le gouvernement de Kiev avait laissé jusqu'à lundi matin 8h aux séparatistes pro-russes de Slaviansk pour déposer les armes. Mais ces derniers ne se sont pas pliés à l'injonction, laissant planer une nouvelle intervention des forces spéciales ukrainiennes après celle de dimanche.
Après l'expiration de l'ultimatum, le drapeau russe flottait toujours sur le QG de la police. Des hommes cagoulés continuaient d'occuper les barricades situées devant le bâtiment, alors qu'un camion avait fait son apparition, apportant notamment des pneus destinés à renforcer ces mêmes barricades.
Situation calme sur place
Devant le siège de la police, un groupe d'une quarantaine de personnes était toujours présent en signe de solidarité avec les séparatistes. Plusieurs feux étaient allumés dans des barils de pétrole. Selon un photographe de l'AFP présent sur place, la situation restait calme et aucun bruit de combat n'était entendu.
Outre le commissariat de Slaviansk, les militants pro-russes occupent depuis samedi le siège local du SBU, les services secrets ukrainiens. Les écoles et les établissements d'enseignement supérieur étaient, eux, fermés. Les parents d'élèves et les étudiants ont reçu pour consigne de rester chez eux, en raison des risques d'affrontements.
La Russie maintient la pression
Le président ukrainien par intérim, Olexander Tourtchinov, avait lancé dimanche soir un ultimatum aux séparatistes. Il avait prévenu qu'une opération de sécurité de grande envergure, englobant l'armée, serait déclenchée s'ils ne posaient par les armes à 8h ce lundi matin. Le ministre des Affaires étrangères a prévenu par avance qu'une opération militaire de la part de l'Ukraine relèverait d'un "ordre criminel ".
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"Le sang a déjà été versé et il faut éviter d'urgence une nouvelle escalade ", a de son côté lancé l'ambassadeur russe lors de la réunion, en urgence, du conseil de sécurité de l'ONU dans la nuit de dimanche à lundi.
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