Un humanitaire français enlevé au Darfour
Gauthier Lefèvre, un humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été enlevé jeudi au Darfour
Le CICR dit ignorer où se trouvent actuellement les ravisseurs et quel est leur mobile.
Gauthier Lefèvre a été kidnappé par plusieurs hommes armés au nord d'El Geneina, principale localité de l'Etat du Darfour-Ouest, non loin de la frontière tchadienne, alors qu'il circulait dans un véhicule clairement identifié comme appartenant au CICR.
Les Affaires étrangères soudanaises ont affirmé jeudi soir que l'employé français "est en bonne santé".
"Le CICR réclame la libération rapide et sans condition de son employé enlevé", lit-on dans un communiqué de l'organisation. De même le ministère des Affaires étrangères réclame "la libération inconditionnelle et immédiate" de l'employé français. Le ministère rappelle que le personnel du CICR "est protégé par les traités internationaux et que son action, fondée sur les principes d'indépendance et de neutralité, poursuit des fins exclusivement humanitaires".
Un petit groupe d'expatriés et d'employés soudanais de la Croix-Rouge qui voyagaient avec M. Lefevre n'ont pas été enlevés et ont pu reprendre la route sans que l'on sache la raison de ce sort différent.
Voici quelques jours, deux employées de l'organisation humanitaire irlandaise Goal, enlevées le 3 juillet, ont été remises en liberté. Les deux femmes, une Irlandaise et une Ougandaise, avaient été capturées dans un camp de Koutoum, au Nord-Darfour. Le Darfour connaît une série d'enlèvements depuis le début de l'année, commis la plupart du temps par des jeunes gens armés qui exigent le versement de rançons. Deux soldats de maintien de la paix de la force hybride de l'Onu et de l'Union africaine sont toujours retenus en otages. Un haut responsable des rebelles tchadiens a nié toute implication de la rébellion tchadienne dans cet enlèvement,
Les ONG humanitaires disent d'autre part faire face à un regain d'hostilité au Darfour depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a lancé en mars dernier un mandat d'arrêt visant le chef de l'Etat soudanais, Omar Hassan el-Béchir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.