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Un "incident" à la frontière libanaise a causé la mort de trois soldats libanais et un officier israélien

L'incident aurait commencé quand les Israéliens ont voulu couper un arbre en territoire libanais d'après des sources libanaises citées par Haaretz.Selon l'armée libanaise, une patrouille israélienne a traversé la barrière de sécurité dans un territoire controversé près du village libanais d'Aidasseh, situé dans le secteur est du sud du Liban .
Article rédigé par Angel Herrero Lucas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Un soldat libanais est évacué dans le village  d'Aidasseh où ont eu lieu les affrontements - 03/08/10

L'incident aurait commencé quand les Israéliens ont voulu couper un arbre en territoire libanais d'après des sources libanaises citées par Haaretz.

Selon l'armée libanaise, une patrouille israélienne a traversé la barrière de sécurité dans un territoire controversé près du village libanais d'Aidasseh, situé dans le secteur est du sud du Liban .

Pourtant, selon la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), l'arbre qui a bel et bien été déraciné mercredi matin, se trouvait du côté israélien. Selon des responsables militaires israéliens, le secteur de l'arbre se trouve en territoire israélien au nord d'une clôture de sécurité, mais au sud de la "ligne bleue" qui marque la frontière israélo-libanaise. Interrogé par l'AFP le porte-parole de l'armée n'a pas été mesure de confirmer ces informations.

Selon le correspondant de l'AFP, des soldats israéliens ont déraciné l'arbre vers 10h00 (0700 GMT) au moyen d'une grue et l'ont jeté du côté israélien. Ils ont également déraciné deux autres arbres à proximité.

Peu avant le déracinement de l'arbre mercredi, un porte-parole de l'armée libanaise a indiqué que son pays riposterait à toute nouvelle "agression" israélienne. La radio militaire israélienne avait indiqué plus tôt que l'armée avait déployé dans la matinée d'importants renforts dans le secteur de la frontière après les affrontements de la veille.

Selon la radio publique, l'armée israélienne voulait "nettoyer le terrain" en déracinant l'arbre. Selon les médias israéliens, cette opération viserait à permettre l'installation d'une caméra pour surveiller le territoire libanais.

"Trois soldats libanais, un journaliste ont été tués et un civil a été blessé", a indiqué un responsable des services de sécurité libanais. Côté israélien, l'armée israélienne a indiqué que le lieutenant-colonel Dov Harari, 45 ans, avait été tué et qu'un autre officier avait été grièvement blessé. Le journaliste tué, Assaf Abou Rahhal, est un correspondant du quotidien libanais proche du Hezbollah, Al Akhbar.

"Je dis franchement que, partout où l'armée libanaise sera agressée et où il y aura une présence de la résistance, (...) la résistance n'observera ni le silence, (...) ni la retenue", a déclaré le chef du Hezbollah (parti radical chiite, ndlr), Hasan Nasrallah. "La main israélienne qui prend pour cible l'armée libanaise sera coupée", a-t-il ajouté. Il a affirmé mardi soir que ses combattants avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir mais répliqueraient à toute autre attaque israélienne.

Les deux pays se sont rejetés la responsabilité de l'incident. Israël a été le premier pays à réagir et a accusé le Liban d'être responsable "de ce grave incident et il met en garde contre les conséquences si les violations se poursuivent". De son côté, le Liban a affirmé qu'il fera face aux attaques israéliennes "par tous les moyens".

Les Etats-Unis ont appelé mardi Israël et le Liban à faire preuve d'un "maximum de retenue". Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a exhorté mardi le Liban et Israël "au sens des responsabilités et au plein respect de la ligne bleue conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité".

Un précédent : l'été 2006
A l'été 2006, à la suite de l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens à la frontière, un conflit de 34 jours avait opposé l'Etat hébreu et le Hezbollah, tuant plus de 1.200 Libanais, en majorité des civils, et 160 Israéliens, en majorité des militaires.

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