Une attaque terroriste dans une école fait 141 morts au Pakistan
"Ils ont frappé le coeur de notre nation, mais ne peuvent entamer la volonté de notre grand pays" , c'est le message posté sur son compte twitter par le général pakistanais Asim Bajwa, quelques minutes après avoir annoncé la mort du sixième et dernier terroriste qui s'était infiltré dans une école du nord-ouest de Peshawar. Le général a expliqué que les "engins explosifs improvisés (EEI) placés par les terroristes ralentissent le rythme des opérations de nettoyage" qui se poursuivent en ce moment.
#COAS:They have hit at the heart of the nation,but let me reiterate they can't in any way diminish the will of this great nation.
— Gen Asim Bajwa (@AsimBajwaISPR) December 16, 2014
De violents échanges de tirs à l'intérieur des bâtiments, un site encerclé par l'armée, et des ambulances qui évacuent des enfants blessés. C'était la situation sur place décrite par les journalistes de Reuters. Les talibans ont pénétré dans l'école en pleine période d'examens. Et ont tiré dans les salles de classe. Un ou plusieurs assaillants auraient fait exploser les bombes qu'ils portaient.
"Ils ont ouvert le feu, et on s'est mis à courir. On a vu 6, ou 7 assaillants. ils sont entrés dans les classes et ont tiré sur les étudiants" explique un professeur de l'école.
Cet assaut a été revendiqué par le Mouvement des talibans du Pakistan. Pour ce groupe rebelle islamiste, il s'agissait de riposter à l'offensive militaire en cours dans ses bastions des zones tribales. "Nous l'avons menée après une enquête qui a indiqué que les enfants de plusieurs haut responsables de l'armée étudient dans cette école " a déclaré un porte-parole des insurgés.
Ordre avait été donné de "ne pas toucher aux enfants..."
"Nos kamikazes sont entrés dans l'école" avait confirmé un porte-parole des talibans. "Ils ont pour instruction de ne pas toucher aux enfants mais de cibler le personnel militaire." L'ordre de ne pas toucher aux enfants concernerait aussi les enfants du (chef de l'armée le) général Raheel Sharif ou (du Premier ministre) Nawaz Sharif".
Une attaque "dénoncée" par la France avec une "extrême fermeté"
"Aucun mot ne peut qualifier l’abjection d’une telle attaque contre des enfants dans leur école" a réagi François Hollande. "La France se tient aux côtés des victimes et de leurs parents. Elle apporte son soutien au gouvernement du Pakistan dans la lutte contre le terrorisme".
Pour Georges Lefeuvre, anthropologue et spécialiste du Pakistan "Cet attentat nous rappelle qu’on ne peut pas dissocier la question insurrectionnelle et terroriste du Pakistan de celle de l’Afghanistan."
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