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Une dix-septième personne est morte après l'attentat suicide jeudi sur un marché de Vladikavkaz

Cette attaque à la voiture piégée est la plus meurtrière depuis six mois en Russie.Des cadavres et des blessés ont été évacués sur des chariots, au milieu de flaques de sang, de corps lacérés, d'innombrables débris et de véhicules réduits à l'état d'épaves, a constaté une journaliste de l'AFP.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Attentat suicide à la voiture piégée sur un marché de Vladikavkaz dans l'instable Caucase russe (AFP - STR)

Cette attaque à la voiture piégée est la plus meurtrière depuis six mois en Russie.

Des cadavres et des blessés ont été évacués sur des chariots, au milieu de flaques de sang, de corps lacérés, d'innombrables débris et de véhicules réduits à l'état d'épaves, a constaté une journaliste de l'AFP.

L'explosion survenue jeudi à 11h20 (07h20 GMT) a été provoquée par "un kamikaze qui a pénétré sur le marché central à bord d'une automobile", a déclaré le président de la république d'Ossétie du Nord, Taïmouraz Mamsourov, cité par l'agence Interfax.

L'engin explosif, comportant des clous et des boulons, était d'une puissance équivalente à 30 ou 40 kilos de TNT, selon le comité d'enquête du parquet russe.

"Un homme sans tête était assis dans une voiture et j'ai réalisé que c'était probablement un terroriste", a raconté en larmes à l'AFP Janna Marguieva, une femme qui a assisté au carnage.
"J'ai peur. Ce qui s'est passé peut arriver à chacun d'entre nous", a-t-elle ajouté.
Le bilan est passé de 15 à 16 morts après qu'un enfant d'un an et demi eut succombé à ses blessures.

Le président russe Dmitri Medvedev a condamné cet acte "barbare" avec des mots peu habituels : "Nous ferons absolument tout pour capturer ces monstres, ces salauds qui ont commis cet acte terroriste", a-t-il déclaré, selon l'agence RIA Novosti.

Le Premier ministre Vladimir Poutine a dénoncé un acte visant à "semer la haine parmi nos citoyens. Ceux qui ont fait cela sont évidemment des gens sans âme et sans coeur", a dit l'homme fort de Russie, cité par l'agence Interfax.

Les autorités régionales ont décrété une journée de deuil vendredi dans toute la région, à la mémoire des victimes. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière en Russie depuis le double attentat suicide dans le métro de Moscou en mars (40 morts).

L'Ossétie du Nord est la seule république du Caucase russe dont la majorité de la population est chrétienne. En septembre 2004, elle a été le théâtre de la sanglante prise d'otages de l'école de Beslan, qui avait fait plus de 330 morts, parmi lesquels 186 enfants.

Le Caucase du Nord est en proie à une rébellion islamiste meurtrière qui trouve son origine dans les deux guerres ayant ravagé la Tchétchénie depuis la chute de l'URSS. Les attaques y sont quotidiennes et visent généralement les représentants des autorités et les forces de l'ordre.

Par ailleurs, des explosifs entreposés dans une centrale hydroélectrique en vue d'y provoquer une explosion ont été découverts à temps mardi et neutralisés au Daguestan, autre république du Caucase russe.

L'armée russe a annoncé lundi un renforcement de la sécurité de ses troupes dans la région, au lendemain d'un attentat suicide qui a tué quatre soldats au Daguestan.

Des dizaines de milliers de soldats russes restent déployés dans les républiques du Caucase après la fin officielle au printemps 2009 de l'opération "antiterroriste" en Tchétchénie, nom donné à la deuxième guerre menée depuis 1999 dans cette petite république.

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