Une "maison de la Syrie" voit le jour à Paris
Ce n'est pas la concorde qui va présider à la naissance de cette "Maison de la Syrie" éphémère, à Paris. Cette structure ne durera que le temps de la réunion des Amis du peuple syrien, ce jeudi et vendredi, dans la capitale française. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, présent jeudi matin à l'inauguration, donne l'onction internationale, du moins française.
Une opposition divisée
Les représentants de l'opposition syrienne ont bien entendu fait le déplacement. Mais l'ambiance est loin d'être à l'unité au sein de cette coalition mal assortie, dont le seul lien est l'opposition à Bachar al-Assad. La réunion du Caire, où les opposants en sont venus aux mains entre eux, est encore dans toutes les têtes.
Pendant ce temps, sur le terrain, les combats sont de plus en plus meurtriers entre les forces loyalistes et l'Armée syrienne libre, seule structure d'opposition qui n'est pas invitée à participer aux conférences internationales pour éviter de braquer la Russie et la Chine.
La diplomatie semble aussi en panne. La Russie et la Chine, précisément, ont à nouveau refusé, le week-end dernier à Genève, d'appuyer une déclaration demandant une transition politique et la mise à l'écart de Bachar al-Assad. Les deux pays font de même obstacle au plan de l'émissaire de l'ONU, Kofi Annan, qui demande une résolution contraignante de l'ONU. Sur le terrain, cette paralysie internationale est vertement critiquée, par le chef des observateurs en Syrie, le général Mood, qui déplore qu'elle se résume à des palabres dans des "beaux hôtels", tout en reconnaissant la difficulté des pourparlers.
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