Une touriste britannique a été tuée dans l'attentat à la bombe mercredi à Jérusalem, près de la principale gare routière
"Une Britannique a été tuée hier (mercredi) dans un attentat dans un bus à Jérusalem, qui a fait 30 blessés israéliens, dont huit grièvement", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères devant la Chambre des Communes à Londres.
Il s'agit de la première attaque du genre dans la ville depuis 2004, elle n'a pas été revendiquée.
"Je condamne cette attaque dans les termes les plus forts", a-t-il ajouté le ministre britannique, William Hague. La victime, âgée d'une soixantaine d'années selon les médias israéliens, a succombé à ses blessures à l'hôpital.
Israël se défendra "avec une volonté de fer" contre les attaques, a promis mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu, juste avant de s'envoler pour une visite de 24 heures à Moscou.
"L'explosion s'est produite près d'une station d'autobus, où se trouvaient deux autobus à l'arrêt avec à leur bord de nombreux passagers. Apparemment une bombe était dissimulée dans un sac près d'une cabine téléphonique", a déclaré le chef de la police de Jérusalem, Aaron Franco.
Une journaliste de l'AFP a vu des victimes allongées par terre et couvertes de sang. Un des bus touchés, dont toutes les vitres ont volé en éclats, se dirigeait vers un quartier religieux orthodoxe de Jérusalem , selon des témoins.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la bombe pesait entre un et deux kg.
La dernière attaque à Jérusalem remonte à juillet 2008 quand un Palestinien avait lancé une attaque à la pelleteuse, tuant trois Israéliens. Le dernier attentat à la bombe dans la ville, une attaque suicide, a eu lieu en 2004.
"Nous ne tolérerons pas que des civils israéliens soient touchés ni dans le sud ni à Jérusalem ", a affirmé le ministre de la Défense Ehud Barak.
L'attentat été condamné par le président américain Barack Obama, le président russe Dimitri Medvedev, l'ONU, la France et la Grande-Bretagne, tandis que l'Egypte exhortait Israël à "exercer de la retenue" et à "ne pas se précipiter dans des opérations militaires à Gaza" et la Jordanie a mis en garde contre les "graves conséquences d'une escalade militaire".
Dans un bref communiqué, le président palestinien Mahmoud Abbas, en voyage en Russie, a "condamné" l'attentat. Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad l'a également dénoncé en le qualifiant d'"opération terroriste".
En revanche, la branche armée du mouvement radical palestinien Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, a salué l'attentat, sans pour autant le revendiquer.
"Cette opération est un message fort à l'occupation que ses crimes ne parviendront pas à briser la résistance", a déclaré Abou Ahmad, un porte-parole des Brigades Al-Qods qui ont revendiqué la plupart des tirs sur le sud d'Israël, au lendemain de la mort de huit Palestiniens -quatre de leurs membres et quatre civils.
Toutefois, le gouvernement du mouvement islamiste Hamas à Gaza s'est dit déterminé à rétablir le calme dans le territoire palestinien.
"Nous confirmons que la position du gouvernement est inchangée : préserver la stabilité et oeuvrer à rétablir le statu quo qui prévalait ces dernières semaines", a indiqué son porte-parole, Taher al-Nounou, dans un communiqué.
Il faisait référence à la trêve de facto avec Israël, rompue à la suite de la mort de deux membres de la branche armée du Hamas dans une frappe aérienne israélienne à Gaza il y a une semaine.
Le porte-parole a rejeté sur Israël la responsabilité de l'actuelle dégradation de la situation, qui s'est caractérisée mercredi par des salves de roquettes et d'obus de plus en plus profondément en Israël.
De son côté, le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a entrepris des contacts "afin d'éviter à Gaza de subir un nouvel affrontement avec l'occupant israélien", selon un communiqué de son bureau, précisant qu'il s'est entretenu avec le secrétaire général du Jihad islamique Ramadan Challah.
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