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"Ballon espion" abattu par les Etats-Unis : la Chine exprime son "fort mécontentement" et fustige une décision "excessive"

Pékin juge que l'opération américaine "viole gravement les pratiques internationales" et se "réserve le droit" de répliquer.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un ballon suspecté d'être utilisé par la Chine à des fins d'espionnage survole Charlotte, en Caroline du Nord (Etats-Unis), le 4 février 2023. (PETER ZAY / ANADOLU AGENCY / AFP)

Washington a "réagi de manière clairement excessive". Pékin a exprimé, dimanche 5 février, son "fort mécontentement", après que les Etats-Unis ont abattu le ballon chinois. L'engin, considéré comme un appareil d'espionnage par Washington, survolait le pays depuis plusieurs jours. Cette décision "viole gravement les pratiques internationales", a déclaré le ministère des Affaires étrangères chinois, qui se "réserve le droit" de répliquer.

La Chine "proteste contre l'utilisation de la force par les Etats-Unis", a martelé le ministre. L'opération menée samedi par un avion de chasse F-22 a eu lieu "au-dessus de l'eau au large de la côte de Caroline du Sud, dans l'espace aérien américain", selon le ministre de la Défense américain. Lloyd Austin a décrit l'opération comme une réponse à une "violation inacceptable" de la "souveraineté" américaine.

Un aéronef "utilisé à des fins de recherches", défend la Chine

Le président américain, Joe Biden, a félicité les pilotes ayant mené "avec succès" cette opération délicate. Ce ballon "était utilisé par la République populaire de Chine dans une tentative de surveiller des sites stratégiques" aux Etats-Unis, a déclaré Lloyd Austin. Selon des responsables du Pentagone, le ballon était entré dans l'espace aérien américain une première fois le 28 janvier au-dessus de l'Alaska, avant d'entrer au Canada deux jours plus tard, puis de revenir dans l'espace aérien américain au niveau de l'Idaho, dans le nord-ouest des Etats-Unis, le 31 janvier. 

Pékin a reconnu que l'appareil était venu de Chine, mais a assuré qu'il s'agissait d'un "aéronef civil, utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques", qui a été "dévié de sa trajectoire". L'affaire a jeté un froid sur les relations entre les deux pays, provoquant le report d'une visite du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en Chine.

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