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Betancourt : la mission française "irrecevable" selon les Farc

"C'est une claque" affirme le comité de soutien à Ingrid Betancourt. La guérilla rejette la mission humanitaire envoyée par la France pour secourir l'otage franco-colombienne. La mission devrait donc bientôt quitter la Colombie.
Article rédigé par franceinfo
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C'est une fin de non-recevoir. Près d'une semaine après l'envoi d'un avion médicalisé français en Colombie, Paris reçoit une réponse des Farc : le secrétariat de l'état-major central de la guerilla estime que cette mission humanitaire n'est "pas recevable".

Dans un communiqué datant du 4 avril dernier mais qui vient d'être diffusé par l'Agence bolivarienne de presse, les Farc affirment que cette mission "n'est pas le résultat d'une concertation, mais de la mauvaise foi du (président colombien Alvaro) Uribe envers le gouvernement de l'Elysée, et une plaisanterie sans âme envers
l'attente des familles de prisonniers".

"Nous n'agissons pas sous l'influence du chantage, ni sous
l'impulsion de campagnes médiatiques", ajoute le communiqué.

"La France reste pleinement mobilisée"

Nicolas Sarkozy a fait part de sa "profonde déception". Dans un communiqué, le président de la République assure
toutefois que "la France demeure pleinement mobilisée pour rendre
les otages à la vie et à leurs proches". Le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner devrait "se rendre prochainement dans la région".

Quant à l'avion médicalisé, il devrait quitter "prochainement" la Colombie, selon le Quai d'Orsay.
_ Cet avion, qui comprend notamment un médecin et deux émissaires, avait été envoyé mercredi pour tenter
d'entrer en contact avec la guérilla marxiste des Farc et d'accéder
à l'otage, malade et affaiblie.

Les Farc, en lutte contre les autorités colombiennes, réclament toujours
la libération de 500 guérilleros en échange de celle de 39 otages,
dont Ingrid Betancourt, séquestrée depuis plus de six ans.

_ La rébellion marxiste réaffirme son exigence d'une zone
démilitarisée dans le sud-ouest du pays, pour procéder à un échange,
une revendication exclue catégoriquement par le gouvernement
colombien.

Céline Asselot avec agences

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