Cet article date de plus de treize ans.

Bétancourt : le président colombien prêt au dialogue

Alvaro Uribe est arrivé à Paris, où il doit rencontrer Nicolas Sarkozy pour débattre des solutions possibles en vue de la libération de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Alvaro Uribe a reçu en début de soirée à l'ambassade colombienne Lorenzo Delloye-Betancourt et Fabrice Delloye, le fils et l'ex-mari d'Ingrid Betancourt, détenue dans la jungle colombienne par la guerilla marxiste des FARC depuis février 2002.

"Nous sommes ouverts au dialogue de la même manière que nous avons été intransigeant pour combattre le terrorisme. Nous combattons les actes terroristes et nous sommes ouverts au dialogue pour offrir à notre pays une solution définitive", a-t-il déclaré. Pour l'ex-mari d'Ingrid Betancourt, le président Uribe est "véritablement décidé à trouver avec l'aide de la communauté internationale une solution d'accord humanitaire qui puisse réellement permettre la sortie rapide" de tous les otages.

Juste avant son départ pour l'Europe, le président colombien a fait un geste en rétablissant la médiation de la France, de l'Espagne et de la Suisse en vue d'obtenir la libération des 44 otages "politiques" des FARC. Alvaro Uribe, qui doit rencontrer cette semaine plusieurs autres chefs d'Etat européens, entend cependant redire qu'à ses yeux, les FARC constituent une organisation terroriste et qu'il refuse leur revendication principale de création d'une zone démilitarisée de 780 km², près de Cali. Le président colombien accepte en revanche la proposition du trio France-Suisse-Espagne de démilitariser une zone plus réduite de 150 km² où aucun homme en armes ne serait autorisé à rentrer et où des observateurs internationaux seraient déployés.

Les proches d'Ingrid Betancourt demandent à Nicolas Sarkozy de déclarer que la France s'oppose à une opération militaire qui mette en danger les otages, de restaurer une médiation internationale et de favoriser le rôle d'intermédiaire d'Hugo Chavez et de la sénatrice colombienne d'extrême-gauche Piedad Cordoba.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.