: Vidéo Charlottesville : un court-métrage de 1943 devient viral en réponse aux violences raciales
"Don't Be a Sucker" a été réalisé en 1943 mais son propos reste d'actualité face à la montée des discours racistes aux Etats-Unis, ont estimé les milliers d'internautes qui l'ont partagé sur les réseaux sociaux.
Comment lutter conter la résurgence des mouvements racistes, néonazis ou suprémacistes blancs aux Etats-Unis après les violences qui ont secoué la petite ville de Charlottesville, dans l'Etat de Virginie ? Un court-métrage produit par le département américain de la guerre en 1943 a connu ces derniers jours un regain d'actualité, sur les réseaux sociaux et dans les journaux américains, a repéré le HuffPost. Michael Oman-Reagan, anthropologue et chercheur en Colombie-Britannique (Canada), a ainsi publié un extrait du film Don't Be a Sucker sur son compte Twitter samedi 12 août. Il a depuis été partagé plus de 150 000 fois.
1947 anti-fascist video made by US military to teach citizens how to avoid falling for people like Trump is relevant again. pic.twitter.com/vkTDD1Tplh
— Michael (@OmanReagan) 13 août 2017
Le court-métrage de propagande, d'une durée de 17 minutes, montre un tribun qui reproche aux noirs, aux catholiques, aux francs-maçons et aux immigrés tous les maux de la nation américaine. "Je vois des nègres qui occupent des emplois qui m'appartiennent", lance-t-il par exemple. Dans l'assistance, deux hommes réagissent. Le premier approuve jusqu'à ce qu'il se sente visé par l'orateur. Le second, originaire de Hongrie, explique qu'il a déjà entendu ce genre de rhétorique, sous-entendu : dans les discours d'Hitler.
Sur Twitter, Michael Oman-Reagan estime que Don't Be a Sucker a été fait pour éviter aux Américains de céder au populisme. "Beaucoup d'internautes veulent, grâce à ce film, rappeler les dangers de la rhétorique nazie et l'utilisation de ces symboles. Ils dénoncent, dans le même temps, le manque de fermeté de Donald Trump face aux mouvements nationalistes extrémistes", analyse également le HuffPost. Le film est disponible en intégralité sur YouTube :
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.