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Clara Rojas retrouve son fils

Après 3 ans de séparation, Clara Rojas a retrouvé son fils, Emmanuel. Il l'avait quitté à l'âge de huit mois. L'ex otage des Farc l'a vu pendant quelques heures hier soir près de Bogota, en Colombie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France &copy REUTERS / Daniel Munoz)

Après presque six ans de captivité aux mains des FARC, Clara Rojas a regagné dimanche son pays, la Colombie, où elle a pu rencontrer pendant six heures en privé Emmanuel, l'enfant qui lui a été enlevé dans la jungle alors qu'il n'avait que huit mois. L'enfant a été recueilli par les services sociaux colombiens.

Clara Rojas, la grand-mère et l'oncle du petit Emmanuel ont rendu visite à l'enfant dans un centre d'accueil du nord-ouest de Bogota pendant un peu plus de deux heures.
Les autorités colombiennes ont annoncé qu'elles espéraient que Clara Rojas puisse avoir la garde permanente de son fils dans les jours à venir.

Plusieurs dizaines de personnes s'étaient rassemblées devant l'immeuble où se trouve Emmanuel pour célébrer la liberté de Clara Rojas et lui souhaiter la bienvenue. La foule a agité des mouchoirs blancs au passage du convoi de l'ex-otage et de sa famille, au cri
de "liberté, liberté". Un grand drapeau colombien a été déployé sous les applaudissements.

L'ancienne directrice de campagne d'Ingrid Bétancourt était rentré en Colombie quelques heures avant. “Je me sens immensément émue de rentrer sur ma terre. Je viens du Venezuela, mais je me sens heureuse d'être ici, c'est une
renaissance, c'est un retour à la vie. Mon bonheur n'est pas total car beaucoup sont restés (en captivité) et nous sommes dans l'attente. Pourvu qu'ils rentrent
vite”, a-t-elle souhaité.

Avec la voix troublée par l'émotion, Clara Rojas a exprimé sa gratitude au président colombien Alvaro Uribe pour avoir autorisé la mission aérienne humanitaire du Venezuela et la médiation du Comité international de la Croix-Rouge.

Elle a également remercié la presse pour avoir maintenu l'intérêt autour des otages et pour leur avoir permis de garder le contact à travers les messages radiodiffusés.

L'ex-otage ne pensait plus qu'à une seule chose, “la joie de voir
(son) enfant”, conçu en captivité avec un guérillero à l'occasion d'une relation au sujet de laquelle elle s'est refusée à fournir des détails.

Quant à Consuelo Gonzalez, sa compagne de captivité, elle ne devait elle regagner Bogota que ce matin.

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