Colombie et France cherchent à <I>"tourner la page des otages"</I>
Cette première visite à l'étranger de Jaime Bermudez, considéré comme un "spécialiste de la diplomatie de crise" et qui a rencontré aujourd'hui son homologue français, vise à apaiser les tensions et malentendus entre les deux pays et à relancer leurs relations bilatérales.
"Nous avons un peu tourné la page, à demi tourné la page des otages", a déclaré Bernard Kouchner après son déjeuner de travail avec Jaime Bermudez. Depuis l'enlèvement d'Ingrid Betancourt en février 2002 par la guérilla des Farc, "nous avons emprunté tous les chemins possibles, en particulier des chemins qui n'étaient pas toujours très agréables (au président Alvaro) Uribe" pour obtenir sa libération, a t-il ajouté, évoquant les contacts entretenus pendant plusieurs années par la France avec les présidents de gauche vénézuélien et équatorien Hugo Chavez et Rafael Correa, très critiques à l'égard des Etats-Unis dont le président colombien est un allié fidèle. Des chemins "pas très agréables" non plus pour la France, surtout sur lors de la libération d'Ingrid Betancourt le 2 juillet par les forces spéciales colombiennes. Paris avait en effet été tenue à l'écart de l'opération.
La hache de guerre semble donc enterrée sur le sujet des otages. Place aux discussions économiques. Jaime Bermudez, accompagné à Paris de son collègue chargé de l'Economie Luis Guillermo Plata, avait brossé Paris dans le sens du poil en soulignant avant sa venue le rôle actuel de la France en tant que présidente en exercice de l'Union européenne. Selon lui, "la Colombie entend développer rapidement ses relations avec l'UE", notamment par un accord avec la communauté andine (Colombie, Pérou, Equateur et Bolivie).
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.