Le décret anti-immigration de Donald Trump bloqué temporairement
Un juge de Seattle a bloqué provisoirement, vendredi, la décision de Donald Trump d'interdire l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane.
Les contestations juridiques se multiplient contre la décision anti-immigration du président américain. Un juge fédéral de Seattle a bloqué provisoirement, vendredi 3 février, au niveau national, le décret de Donald Trump qui interdit l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane.
Une décision temporaire mais d'ampleur nationale
La décision du juge de Seattle constitue une sévère défaite pour Donald Trump. Elle va aussi amplifier un chaos administratif qui fragilise la situation de dizaines de milliers de personnes. Le magistrat, sans se prononcer sur le fond, suspend l’application du décret anti-immigration contesté. Ce juge fédéral, James Robart, nommé par le président républicain, Georges W. Bush, considère qu’il n’y pas une urgence de sécurité nationale justifiant une interdiction aussi brutale. Le gouverneur de l’Etat de Washington, Jay Inslee, qui avait porté plainte, y voit une victoire du droit. Personne, dit le gouverneur démocrate, n’est au-dessus des lois, pas même le président, "contraint par la décision".
Une longue bataille juridique en perspective
Théoriquement, les ressortissants de sept pays à majorité musulmane, visés par le décret anti-immigration, peuvent à nouveau avoir accès aux Etats-Unis. Des compagnies aériennes ont d’ailleurs reçus, en pleine nuit, de nouvelles instructions. Mais des dizaines de milliers de visas ont déjà été annulés depuis une semaine et à Boston, un autre magistrat a rendu une décision inverse de celle de Seattle. La bataille juridique va s’intensifier. La Maison Blanche va faire appel de ce jugement de Seattle, qu’elle qualifie de scandaleux.
Communiqué Maison Blanche: appel au plus vite de la décision qualifiée de scandaleuse du juge de Seattle sur le décret migratoire. pic.twitter.com/83ElBWfSnC
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) 4 février 2017
Face à la confusion, la Cour suprême sera peut être appelée à trancher. En voulant agir aussi vite sur un sujet aussi délicat, Donald Trump a ouvert la voie à des contestations infinies.
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