Dette américaine : la Chambre rejette la proposition démocrate
Par ce vote, les républicains de la Chambre et leur chef, John Boehner, ont souhaité répondre au rejet vendredi soir par le Sénat d'un texte républicain... S'il ne s'agissait pas de l'avenir économique d'un des pays les plus puissants de la planète, ces bisbilles politiques passeraient inaperçues. Mais l'enjeu est de taille : si mardi 2 août les deux camps ne sont pas parvenus à s'entendre, les Etats-Unis sont en défaut de paiement !
Les élus de la Chambre ont rejeté par 246 voix contre 173 le texte élaboré par le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid. M. Reid a diffusé une nouvelle version de son plan vendredi soir. Pour tenter d'attirer des voix à droite, il y a inséré des mesures "suggérées" par le chef républicain du Sénat Mitch McConnell. Il a aussi pris des mesures pour programmer un premier vote au Sénat ce week-end afin de tenter de faire adopter un texte.
Après cet échec, Harry Reid et Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, devaient entamer des entretiens avec le président Barack Obama à la Maison Blanche.
_ Les deux responsables "vont informer (le président) de la situation à la
Chambre et au Sénat", a indiqué une source à la Maison Blanche sous couvert d'anonymat.
Dans son ultime version, le plan Reid autorise un relèvement du plafond de la dette de 2.400 milliards de dollars, accompagné de 2.400 milliards de dollars de réductions budgétaires sur 10 ans, contre 2.200 initialement. Ce relèvement du plafond de la dette est conçu pour tenir jusqu'en 2013.
_ Les républicains, eux, insistent sur un plan en deux étapes: un premier
relèvement avant le 2 août et un deuxième début 2012, soit en pleine campagne électorale.
150 millionnaires prêts à mettre la main à la poche
Les impôts font aussi partie des sujets qui divisent républicains et démocrates. Et dans ce contexte, l’initiative de 150 millionnaires surprend. Ils ont signé une pétition intitulée "les patriotes millionnaires pour une force fiscale", et ils demandent à être plus taxés par solidarité.
Caroline Caldier, avec agences
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