Donald Trump n'est pas le bienvenu au Royaume-Uni
Un débat a eu lieu, lundi, au Parlement britannique, après le succès d'une pétition sur l'interdiction de séjour de Donald Trump au Royaume-Uni.
Persona non grata outre-Manche. Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a été qualifié, lundi 18 janvier, de "corrosif, vénéneux" voire "imbécile", lors d'un débat de trois heures au Parlement, sans vote, sur une éventuelle interdiction de séjour au Royaume-Uni.
En parallèle, une pétition demande l'interdiction de séjour de Donald Trump au Royaume-Uni après ses déclarations contre les musulmans. Elle avait recueilli un peu plus de 576 000 signatures, mardi 19 janvier à 7h30. Donald Trump a proposé, début décembre 2015, d'empêcher les musulmans d'entrer aux Etats-Unis, à la suite de la mort de 14 personnes dans une fusillade à San Bernardino, en Californie. Il avait, de plus, affirmé qu'il existait à Paris et à Londres des zones radicalisées où les policiers refusaient d'entrer.
"Un homme corrosif et vénéneux"
Comme une majorité de députés, le travailliste Paul Flynn s'est opposé à une interdiction de séjour pour Donald Trump, malgré des remarques "extrêmement dangereuses", car cela lui conférerait un rôle "de martyre". D'autres députés ont été plus caustiques.
"Donald Trump est un imbécile. Il a le droit d'être un imbécile. Il n'a pas le droit d'être un dangereux imbécile sur nos terres", a notamment clamé le député travailliste Jack Dromey. Sa collègue Tulip Siddiq a estimé qu'il fallait "empêcher cet homme corrosif et vénéneux, qui salit l'ensemble de la communauté musulmane, d'entrer dans le pays".
Des origines écossaises
Une députée du SNP (Parti national d'Ecosse), Anne McLaughlin, a, elle, présenté ses "excuses pour les origines écossaises de M. Trump". Car la mère du milliardaire américain est originaire d'Ecosse. Mais la nation constitutive du Royaume-Uni a déjà pris ses distances avec le candidat républicain en lui retirant, notamment, un doctorat honorifique et un titre d'ambassadeur d'affaires.
Certains députés ont cependant regretté que le Parlement soit "tombé dans le piège" et que le débat offre une publicité gratuite à Donald Trump. Ce débat était de toute façon symbolique puisque le gouvernement a déjà fait savoir qu'il n'appliquerait pas une interdiction de territoire. Même si comme le rappelle la BBC (en anglais), le Royaume-Uni a déjà interdit de séjour des personnalités controversées, telles que le pasteur américain islamophobe Terry Jones, arrêté en 2013 en Floride après avoir fait part de son intention de brûler des exemplaires du Coran.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.