Cet article date de plus d'un an.

Etats-Unis : les discussions reprennent, mais les désaccords persistent à 10 jours d'un potentiel défaut de paiement

Le président américain Joe Biden a rencontré le chef des républicains à la Chambre des représentants pour discuter de l'augmentation du plafond de la dette des Etats-Unis. Une reprise du dialogue nécessaire pour éviter un défaut de paiement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chef des Républicains à la Chambre des Représentants Kevin McCarthy lors d'une conférence de presse à Washington (Etats-Unis), le 22 mai 2023. (CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Il ne reste que dix petits jours. Alors que plane la menace d'un défaut de paiement aux Etats-Unis, le président Joe Biden et le chef de l'opposition Kevin McCarthy ont voulu croire lundi 23 mai à une sortie de crise, mais leurs désaccords ne sont pas encore surmontés. La secrétaire au Trésor Janet Yellen a rappelé qu'il était "très probable" que les Etats-Unis se retrouvent à court d'argent public après le 1er juin. Une situation qui oblige les démocrates, qui contrôlent la Maison Blanche et le Sénat, à négocier avec les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants.

Le "plafond de la dette", supérieur à 31 000 milliards de dollars – un record dans le monde – a été atteint il y a plusieurs mois, mais le gouvernement fédéral a jusqu'ici géré la situation par des arbitrages comptables. En cas de défaut de paiement, les Etats-Unis ne seraient plus capables de rembourser les porteurs de bons du Trésor, ce placement roi de la finance mondiale. Le gouvernement ne pourrait plus non plus payer certains salaires de fonctionnaires, ni retraites d'anciens combattants, entre autres. Les conséquences pour l'économie américaine et mondiale seraient catastrophiques, avertissent nombre d'économistes.

Vers une baisse des dépenses publiques ?

"Je viens d'achever une réunion productive" avec le patron républicain de la Chambre des représentants, a ainsi expliqué le président américain dans un communiqué, appelant à négocier "de bonne foi" pour trouver un compromis budgétaire. Le républicain Kevin McCarthy, après un tête-à-tête avec Joe Biden, a de son côté affirmé que "le ton ce soir était meilleur que toutes les fois précédentes". Cette rencontre au sommet visait à relancer les discussions, qui avaient franchement viré à l'aigre ce week-end, en l'absence de Joe Biden. Les républicains exigent, pour donner leur feu vert, une forte réduction des dépenses publiques. Joe Biden, qui fait campagne pour sa réélection en 2024 sur une promesse de justice sociale, s'y oppose.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.