États-Unis : les fermiers afro-américains discriminés dans l'obtention de prêts
Aux États-Unis, les fermiers afro-américains ont souvent plus de difficulté à obtenir des prêts auprès de l'agence américaine de l'agriculture. Ainsi, l'année dernière, 42% des prêts demandés par des fermiers noirs ont été rejetés, contre à peine 9% pour les fermiers blancs.
Sur son cheval dans les plaines du Texas (États-Unis), Deydra Steans est loin de l'image que l'on se fait du fermier américain. À 41 ans, elle est de la quatrième génération de fermiers noirs installés sur ces terres. Avec son frère, elle a repris l'exploitation de ses parents, acquise à la fin du XIXe siècle. Mais depuis peu, les coûts de production ont augmenté, et même si la ferme est en bonne santé financière, elle a dû postuler pour des prêts auprès de l'agence américaine de l'agriculture. Sur ses huit demandes, aucune n'a été acceptée.
Des demandes refusées en raison de sa couleur de peau
Pour la fermière, ses demandes ont été refusées en raison de sa couleur de peau. "Quand je suis entrée dans le bureau, les gens m'ont dit : 'On ne vous attendait pas ici, vous êtes vraiment fermière ?'. Ils ont des stéréotypes et des idées préconçues sur les fermiers noirs. (...) Ils pensent qu'on n'est pas capable de gérer ces prêts", explique Deydra Steans. Pour palier le manque de prêt et payer ses taxes, la fermière a dû vendre une partie de ses terres.
L'année dernière, 42% des prêts demandés par des fermiers noirs ont été rejetés, contre à peine 9% pour les fermiers blancs. L'agence américaine de l'agriculture a même reconnu récemment cette discrimination. Pourtant, les fermiers noirs font partie de l'histoire américaine.
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