Hollywood : le retour de la censure homophobe?
Le critique américain Stephen Witty s'indigne : «Si ces trois films sont jugés équivalents (...), il y a vraiment quelquechose qui m'échappe et qui semble échapper aux censeurs», rapporte le Monde.fr.
Hollywood serait-il homophobe? Une étude de l'association américaine GLAAD (Gay and Lesbian Alliance Against Defamation) démontre que la façon dont le temple du cinéma représente les gays est problématique, selon Vanity Fair. Sont ainsi montrés des personnages caricaturaux. Souvent des rôles qui ne dépassent pas les quelques minutes d'apparition à l'écran. Relégués à l'accessoire ou au souffre-douleur. Selon Slate.fr, sur les 17 films qui incluent des personnages gays en 2013, seuls 7 passent le test Vito Russo (fondateur du GLAAD).
Un test qui implique trois critères : le film contient un personnage clairement identifié comme gay, le personnage ne doit pas seulement, ni majoritairement être défini par son orientation sexuelle, il ne doit pas non plus seulement fournir des commentaires pittoresques mais avoir de l'importance.
Comme le remarque Vanity Fair, le fait que Chow, personnage «clownesque» dans «Very Bad Trip» soit personnage validé par le test montre à quel point la représentation des homosexuels doit évoluer.
Au Canada, «Love is Strange» est accompagné d'un avertissement (accord parental souhaitable). En Irlande et en Grande-Bretagne, le film est interdit aux moins de 15 ans. Une décision que le British Board of Film Classification justifie par quelques grossièretés de langage, selon The Independent.
Une nouvelle forme de «bienséance» qui ne dirait pas son nom et se cacherait derrière des élements de langages jugés grossiers?
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