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Hugo Chavez : "Au diable, Yankees de merde"

Et de deux. Après Evo Morales mercredi, Hugo Chavez a ordonné l’expulsion hier de l’ambassadeur américain au Venezuela . De Buenos Aires à La Paz, en passant par Caracas, Washington est accusé de fomenter des coups d’Etat pour renverser les régimes en place. L’origine de la crise : les manifestations violentes en Bolivie derrière lesquelles les dirigeants sud-américains voient la main américaine.
Article rédigé par franceinfo
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L'escalade de la violence en Bolivie a entraîné une crise diplomatique régionale avec la décision surprise du président Hugo Chavez d'expulser l'ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela, par solidarité avec La Paz. L’expulsion d’Eric Duddy est la deuxième en 48h d’un chef de la diplomatie américaine dans la région. Mercredi, Evo Morales avait fait de même, accusant les Etats-Unis d’encourager le séparatisme dans son pays.
_ (Washington a réagi presqu'immédiatement en annonçant l'expulsion de l'ambassadeur du Venezuela).

Dans une déclaration publique, Hugo Chavez, a, par ailleurs, annoncé qu’il stopperait l’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis si ces derniers menaçaient son pays. Il accuse les Américains d’avoir lancé un nouvel “assaut impérialiste” dans la région.

Le président vénézuélien, qui se veut le chef de file de la gauche radicale, a affirmé que la présence de deux bombardiers russes depuis mercredi au Venezuela constituait un "avertissement" à Washington : "La Russie est avec nous (...). Nous sommes des alliés stratégiques. C'est un message à l'empire (américain)". Une information démentie par Moscou.

Ces mesures coïncident avec une multiplication des violences en Bolivie. Depuis quatre jours, des heurts et des manifestations sporadiques se poursuivent dans cinq régions. De violents affrontements se sont déroulés jeudi non loin de Cobija, dans la région de Pando (nord), entre partisans du président Morales et opposants, faisant au moins huit morts et une dizaine de blessés.

Les manifestations opposent partisans du gouvernement de gauche et militants de l'opposition libérale, hostiles à la politique d'Evo Morales et au vote d’une nouvelle constitution, prévue le 7 décembre, qui devrait renforcer les pouvoir du président.

Troisième foyer de tension pour les Etats-Unis en Amérique Latine : l'Argentine. L’alliée traditionnelle des américains dans la région soupçonne l’administration Bush d’utiliser le procès de quatre ressortissants sud-américains à Miami à ‘des fins politiques’, pour déstabiliser la présidente Cristina Kirchner.

Elsa Nathan, avec agences

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