Irak : l'optimisme de George W. Bush
Lancée la nuit du 19 au 20 mars 2003, l'invasion américaine en Irak aura décidément fait couler beaucoup d'encre. Cinq ans après, les Américains n'en peuvent plus, l'ex-dictature de Saddam Hussein a laissé place à un théâtre politique inquiétant, sur lequel plane sans cesse le spectre d'une guerre civile et confessionnelle.
Un tableau aux allures de désastre, "complété" par les dizaines de milliers de victimes irakiennes et les 4.000 soldats américains tués. Un coût faramineux, et une situation devenue enjeu dans l'actuelle campagne présidentielle.
S'exprimant aujourd'hui au Pentagone pour cet "anniversaire", le président Bush a clairement refusé toute once d'autocritique. Il n'éprouve "aucun regret, malgré le coût élevé en vies humaines du conflit". Pour lui, "renverser Saddam Hussein était la bonne décision à prendre, et c'est un combat que l'Amérique peut et doit gagner".
George W. Bush a également déclaré qu'il n'accepterait aucun retrait de troupes d'Irak, au-delà de ceux déjà prévus, s'ils "compromettaient" les résultats obtenus récemment en matière de sécurité. Une allusion, voulue ou non, aux deux candidats du parti démocrate, Hillary Clinton et Barack Obama, qui promettent tous deux un désengagement.
Matteu Maestracci avec agences
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