"Je ne peux toujours pas le croire" : les réactions des habitants de La Nouvelle-Orléans après l'attaque à la voiture-bélier
Le French Quarter de La Nouvelle-Orléans, habituellement si animé et bruyant, était plongé dans le silence, mercredi 1er janvier 2025, après l'attaque à la voiture-bélier perpétrée pendant la nuit du Nouvel An dans cette ville de Louisiane, aux États-Unis. Un dernier bilan provisoire fait état de 15 morts et une trentaine de blessés. Ce vieux quartier historique, très touristique, a été complètement bouclé par les forces de l'ordre, avec des gyrophares de police par centaines et des barrages bloquant l’accès à Bourbon Street, là où le carnage s’est produit.
Pour les habitants, c'est la sidération. "On était dans un club sur Bourbon Street, mais ils ont rallumé la lumière et dit que tout le monde devait rentrer à la maison parce qu’il y avait eu une fusillade", raconte Stevens, qui a pensé à "une embrouille de quartier" jusqu'à son réveil. "J’ai paniqué, je tremblais, je ne peux toujours pas le croire", poursuit-il. "Je suis juste surprise qu’on soit vivants, je ne sais pas, c’est effrayant", ajoute Stacy.
"Je me sens triste, on était venus ici pour célébrer la nouvelle année."
Stacy, habitante de La Nouvelle-Orléansà franceinfo
Un peu plus loin, Jennifer, toute de plumes vêtue, incarne, dit-elle en français, la "joie de vivre" propre au quartier et à La Nouvelle-Orléans. Attraction locale, elle déambule habituellement entre les façades coloniales et bariolées de Bourbon Street. "Bien sûr, aujourd’hui, l’atmosphère et l’énergie sont très différentes, témoigne-t-elle. J’ai eu beaucoup de mal à me remettre d’aplomb, mais je devais me montrer, apporter de la joie. C’est dans les moments comme ça que la lumière doit briller dans les ténèbres, c’est beaucoup, pour un Nouvel An", souligne-t-elle. Jennifer se dit "profondément triste", mais "déterminée, dans ce même esprit combatif que la France avait quand c’est arrivé chez vous".
"Les habitants de La Nouvelle-Orléans se relèveront"
Denise, elle, vient de Houston, au Texas, mais elle est de passage, comme souvent, à La Nouvelle-Orléans, et dit croire à la résilience de ses habitants. "Je continue à me sentir en sécurité, le moral des gens ici est très fort, estime la Texane. De la même façon que l’ouragan Katrina n’a pas brisé cet esprit, cette attaque ne le fera pas non plus. Les habitants de La Nouvelle-Orléans se relèveront", croit-elle.
La plus grande ville de Louisiane aura bien besoin de résilience, avec son carnaval et son Mardi Gras. Elle attire, chaque année, près de 18 millions de touristes.
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