Cet article date de plus de trois ans.

Etats-Unis : Joe Biden, Chris Evans, Michelle Obama... Ils dénoncent l'indulgence de la police avec les pro-Trump au Capitole

Comme plusieurs personnalités américaines et de nombreux joueurs de la NBA, le président élu Joe Biden a souligné le contraste avec le traitement musclé réservé aux manifestants du mouvement Black Lives Matter.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les joueurs de l'équipe des Clippers s'agenouillent pendant l'hymne national, avant leur match NBA à San Francisco (Californie, Etats-Unis), le 6 janvier 2021, en réaction à la manifestation violente des partisans de Donald Trump à Washington. (EZRA SHAW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

"Personne ne peut me faire croire que s'il s'était agi hier d'une manifestation de Black Lives Matter, ils n'auraient pas été traités très, très différemment de la foule de voyous qui a pris d'assaut le Capitole." Comme de nombreux Américains, le président élu des Etats-Unis, Joe Biden, a dénoncé, jeudi 7 janvier, la mansuétude des forces de l'ordre face aux partisans de Donald Trump qui ont brutalement envahi le Capitole la veille – même si une manifestante pro-Trump a été tuée par un policier dans le Capitole. Joe Biden a également souligné le contraste avec le traitement musclé réservé aux manifestants anti-racistes ces derniers mois, comme l'a retracé CNN (en anglais).

>> Etats-Unis : les réactions après les violences au Capitole en direct

"Nous savons tous que c'est vrai et c'est inacceptable", a insisté, lors d'une allocution depuis son fief de Wilmington, le prochain président américain, qui s'installera à la Maison Blanche le 20 janvier et a bénéficié pour son élection d'une forte mobilisation des électeurs noirs. Pour de nombreux Américains, militants anti-racistes en tête, c'est la preuve que la police et les autorités américaines font "deux poids, deux mesures".

"Pensez au carnage s'ils n'avaient pas été blancs"

"Nous avons passé tout l'été à nous battre pour des gens comme George Floyd (...) et nous avons été reçus avec des balles en caoutchouc", du gaz lacrymogène et des matraques, a souligné sur CNN (en anglais) Patrisse Cullors, l'une des fondatrices de Black Lives Matter (BLM). Elle s'est réjouie que Joe Biden ait reconnu jeudi cette inégalité de traitement. "C'est énorme parce qu'il ne s'adresse pas seulement au pays, il s'exprime sur la scène internationale", a-t-elle relevé.

Michelle Obama s'est elle aussi indignée jeudi du contraste frappant et de la clémence consentie, selon elle, aux sympathisants de Donald Trump. "Les manifestations de Black Lives Matter étaient majoritairement pacifiques... Et pourtant, ville après ville, jour après jour, nous avons vu des manifestants paisibles confrontés à la force brute", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.

"Pensez un peu au carnage s'ils n'avaient pas été blancs", a, de son côté, réagi l'acteur Chris Evans, connu dans le monde entier pour avoir incarné le super-héros Captain America.

Tandis que le rappeur et acteur Ice-T a écrit : "Imaginez une seconde que BLM ait tenté ce genre de conn...". "L'ironie est assez amusante... Est-ce que l'été dernier, les gens qui demandaient justice n'étaient pas juste des animaux sauvages ?" a interpellé sur Twitter Cardi B. "Ils nous ont tués pour moins que ça !" assurait l'organisation historique de défense des droits civiques National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Les joueurs de Boston, Miami, Golden State et Clippers se sont, pour leur part, agenouillés pendant l'hymne national, avant leur match NBA mercredi, pour dénoncer la différence de traitement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.