La Chine, les Etats-Unis et la menace nord-coréenne
Pour Pékin, «toutes les mesures visant à renforcer les dispositifs militaires ne vont que renforcer les antagonismes et n'aident pas à résoudre le problème». De plus, «la Chine a toujours prôné la prévention de la prolifération de missiles par des moyens politiques et diplomatiques».
Une petite phrase qui en dit long sur l’hostilité chinoise à la décision américaine de renforcer sa défense en Corée du Sud. Et ce, même si la Chine a critiqué le troisième essai atomique de son allié traditionnel nord-coréen en février, allant jusqu’à voter le renforcement des sanctions contre Pyongyang au Conseil de Sécurité de l'ONU. Pékin veut garder la main sur cet allié ingérable et sur cette région stratégique pour l’ex-Empire du Milieu.
En tournée dans quatre pays alliés asiatiques (Corée du Sud, Japon, Philippines et Indonésie), le secrétaire d'Etat américain adjoint à la Défense, Ashton Carter, a par ailleurs assuré la Corée du Sud de la mobilisation de «toutes (les) ressources» militaires nécessaires face à la Corée du Nord. Et donc, naturellement de la protection américaine de l'arsenal nucléaire sud-coréen.
Le tir, en décembre 2012, d'une fusée nord-coréenne considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, puis le troisième essai nucléaire deux mois plus tard suivi de nouvelles sanctions votées contre Pyongyang par le Conseil de sécurité de l'ONU, ont provoqué des tensions dans la région.
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