La famille d'un Noir américain mort de soif en prison exige justice
Pour être trop bruyant en détention, Terrill Thomas, avait eu l'eau coupée durant sept jours dans sa cellule.
La famille d'un Noir américain mort de déshydratation en prison exige justice dans une plainte déposée lundi 14 août qui vise notamment un shérif proche du président Donald Trump. Pour avoir été trop bruyant en détention, Terrill Thomas, 38 ans, avait eu l'eau coupée durant sept jours dans sa cellule d'une prison du comté de Milwaukee, dans le Wisconsin.
L'homme souffrant de troubles bipolaires avait sombré dans une profonde faiblesse et expiré finalement sur le sol bétonné, après avoir perdu 16 kg. "Durant sept jours d'affilée, du 17 avril 2016 jusqu'à son décès le 24 avril 2016, M. Thomas est resté bouclé dans sa cellule, 24 heures par jour, tandis qu'il mourait littéralement de soif", accuse le texte de la plainte consultée par l'AFP.
Le shérif David Clarke particulièrement visé
L'assignation en justice vise plusieurs agents pénitentiaires mais surtout un de leurs responsables hiérarchiques, le shérif de Milwaukee, David Clarke. Selon les avocats de Terrill Thomas, la mesure de rétorsion consistant à couper l'eau aux prisonniers "était une pratique fréquente et répandue, approuvée en pleine connaissance par le shérif Clarke et d'autres responsables de la prison." Le calvaire de Terrill Thomas, dans un pays à la politique carcérale très controversée, n'a été révélé que récemment, grâce à l'enquête d'un jury indépendant.
David Clarke, un Noir ultra-conservateur au chapeau de cow-boy vissé sur le crâne, avait ardemment soutenu Donald Trump durant sa campagne présidentielle, recevant l'honneur de s'exprimer à la tribune de la convention d'investiture républicaine. Donald Trump l'avait remercié en lui proposant en mai dernier un poste clé du ministère de la Sécurité intérieure, que David Clarke avait finalement refusé (article en anglais).
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