Cet article date de plus de huit ans.
Le mensonge de Sarah Palin pour couvrir la violence de son fils
Sarah Palin, ancien gouverneur de l'Alaska, mère de cinq enfants, a toujours représenté l'aile dure du parti républicain. Alors qu'elle préconise principes et rigueur, elle se retrouve régulièrement mise en porte-à-faux par ses enfants. Après sa fille, Bristol, mère à 17 ans et qui, à 24, attend son deuxième enfant, toujours hors mariage, la voici confrontée aux frasques de Track, son fils aîné.
Publié
Temps de lecture : 3min
La course à l'investiture bat son plein aux Etats-Unis dans les habituels deux camps, démocrates contre républicains. A ce stade, il y a encore plusieurs prétendants à l'investiture de chaque parti qui sillonnent le pays pour se faire désigner hérauts de leur camp. Alors que les démocrates voient Bernie Sanders essayer de prendre l'avantage sur Hillary Clinton, chez les républicains, Donald Trump ferraille contre ses principaux adversaires Ted Cruz et Marco Rubio.
Tout soutien est donc généralement le bienvenu. Il n'est pas sûr cependant que Donald Trump apprécie longtemps celui de Sarah Palin. Le jour où l'ancienne gouverneure de l'Alaska déclare son soutien à l'investiture du milliardaire, son fils de 27 ans, Track, se fait arrêter pour violences conjugales. Il a été interpellé par la police à la demande de sa compagne qu'il venait de frapper et sur la tête de laquelle il avait pointé une arme à feu. La nouvelle de son arrestation ayant filtré, la contre-attaque de sa mère ne s'est pas fait attendre.
Une mère éplorée
«Nous traversons ma famille et moi une épreuve avec mon fils qui est un vétéran de la brigade Stryker, parti combattre pour vous tous en zone de guerre. Mais mon fils est revenu, comme beaucoup d'autres, différent, changé, durci. Ils espèrent une reconnaissance de ce pays pour lequel ils se sont sacrifiés, mais avant tout de notre propre président à qui ils ont envie de demander : "Savez-vous ce que nous avons subi pour la sécurité de notre pays et garantir la liberté ?". Alors je peux dire aux familles que je sais ce qu'on ressent face aux ramifications du syndrome de stress post traumatique.» Track, qui s'est engagé dans l'armée en 2007 et a servi en Irak, souffrirait donc d'un syndrôme de stress post traumatique pas correctement pris en charge. La faute d'un Barack Obama négligent, selon elle, qui n'alloue pas suffisamment de subsides pour la prise en charge des anciens combattants. Ce qui expliquerait le comportement violent de son fils.
Et de pousser un peu plus l'argument électoral: «Ca me fait réaliser que c'est maintenant ou jamais, qu'on peut se choisir un président qui saura les respecter et les honorer.»
Interrogé par l'agence Associated Press, le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, estime que «l'armée doit rester en dehors de la mêlée politique. Nous essayons d'éviter que nos troupes soient utilisées comme des pions dans une campagne et nos bases soient utilisées comme des étapes pour la campagne électorale».
Etats de service
Selon Chris Hyde, le porte-parole militaire de Fort Wainwright, le première classe Palin était affecté à la sécurité d'un membre du commandement de la brigade. Là où les choses se compliquent, c'est qu'en lisant les états de service du soldat Palin, on se rend compte qu'il n'a jamais participé, ni même assisté au moindre combat. Personne n'a tiré sur lui et lui non plus n'a jamais tiré sur quiconque.
Dernier détail, chaque soldat ayant été confronté de près ou de loin aux combats se voit décerner sans difficulté la médaille de combat de l'infanterie. Médaille dont Track Palin n'est pas récipiendaire.
Le syndrome de stress post traumatique peut difficilement être invoqué pour un homme qui n'a jamais vu un combat.
Track Palin est juste un homme violent ordinaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.