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Le pape, les jeunes et le "monstre" nazi

Devant près de 30.000 jeunes réunis sur le campus du séminaire Saint-Joseph de Yonkers, dans la banlieue de New York, Benoît XVI a évoqué son adolescence en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale.
Article rédigé par franceinfo
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Et il les a invité à résister au matérialisme: “ En tant que jeunes Américains, vous profitez de nombreuses
opportunités de développement personnel et vous êtes élevés avec
le sens de la générosité, du service et de la justice...
Cela dit, nul n'est besoin de me dire que vous rencontrez
aussi des difficultés: des activités et des points de vue qui
étouffent l'espoir, des chemins qui semblent mener à la joie et
à l'accomplissement, mais qui ne s'achèvent que dans la
confusion et la crainte... Ma propre adolescence a été marquée par un sombre régime, qui croyait détenir toutes les réponses; son influence s'est étendue aux écoles, aux institutions publiques, à la politique
et même à la religion, avant qu'il ne soit pleinement reconnu
comme le monstre qu'il était. Ayant banni Dieu, il est devenu réfractaire à tout ce qui est bon et vrai...”
Benoît XVI sait de quoi il parle puisqu'il fut
contraint de rejoindre les Jeunesses hitlériennes puis l'armée
du Reich avant de déserter, à la fin de la guerre.
Le pape a ensuite invité son auditoire à profiter de la liberté,
à apprécier le sacrifice de ceux qui l'ont permise et à prendre
garde à ne pas sombrer dans les ténèbres.
“ Ici, les rêves et les désirs des jeunes peuvent aisément
être bouleversés ou détruits. Je pense à ceux qui sont affectés
par la drogue et les abus, l'absence de toit et la pauvreté, le
racisme, la violence et l'avilissement, en particulier des
femmes et des jeunes filles.
"Combien de jeunes gens ont saisi une main tendue qui, au
nom de la liberté ou de la connaissance, les a menés à
l'accoutumance, à la confusion morale ou intellectuelle, à la
douleur, à la perte de l'amour propre, même au désespoir et, de
façon si triste et tragique, à la perte de leur propre vie?”.

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