Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud annoncent le renforcement de leur coopération militaire
Les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont annoncé leur ambition de tisser des liens militaires plus étroits, vendredi 18 août, lors d'un sommet inédit à Camp David, dans l'Etat américain du Maryland. Cela passera notamment par un "programme d'exercices conjoints sur plusieurs années" ainsi qu'un "engagement" à se consulter dans des situations de crise, a assuré le principal conseiller à la sécurité de la Maison Blanche, Jake Sullivan, avant la rencontre entre le président américain, Joe Biden, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, et le dirigeant sud-coréen, Yoon Suk-yeol.
Ces exercices militaires concerneront "tous les domaines, dans les airs, sur terre, en mer, sous la mer et dans l'espace cyber", a précisé le conseiller, en promettant aussi une coordination renforcée en matière de défense contre les missiles balistiques.
"Pas une Otan pour le Pacifique"
"Nous inaugurons une nouvelle ère et nous assurons que cette nouvelle ère va perdurer", a encore déclaré Jake Sullivan. Il a toutefois affirmé que cette coopération trilatérale renforcée n'était "pas une Otan pour le Pacifique" et que le sommet de vendredi n'était pas conçu "contre qui que ce soit".
La Chine a malgré tout déjà vivement critiqué l'initiative. Le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, a par exemple mis en garde au début du mois de juillet Séoul et Tokyo : "Vous pouvez blondir vos cheveux ou faire affiner votre nez autant que vous voulez, vous ne serez jamais Européens ou Occidentaux, vous ne pouvez pas devenir des Occidentaux. Nous devons savoir où sont nos racines". Ce dialogue renforcé n'est pas non plus du goût de la Corée du Nord. Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, Pyongyang pourrait procéder à un tir de missile balistique pendant la rencontre.
Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud vont s'engager à tenir une telle rencontre tous les ans. Les trois pays vont aussi mettre en place un canal de communication d'urgence au plus haut niveau, une sorte de "téléphone rouge" à trois combinés, dans une région qui vit sous la menace du programme nucléaire nord-coréen et qui redoute une invasion de Taïwan par la Chine.
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