Les Etats-Unis prennent des mesures contre des tentatives d'ingérence électorale imputées à la Russie
Une salve nourrie d'annonces. Les Etats-Unis ont dévoilé mercredi 4 septembre une série de mesures, dont des poursuites pénales et des sanctions financières, pour répondre à des tentatives d'ingérence dans les élections aux Etats-Unis qu'elles imputent à la Russie.
Le ministre de la Justice Merrick Garland a annoncé lors d'une conférence de presse la saisie de 32 noms de domaine utilisés dans le cadre d'une "campagne pour influer sur le résultat de l'élection présidentielle américaine" menée sous l'autorité de la Russie. Il a également annoncé des poursuites contre deux citoyens russes responsables du média russe RT, qu'il accuse d'avoir participé à "une opération de près de 10 millions de dollars pour financer une entreprise basée dans le Tennessee chargée de publier et de propager des contenus jugés favorables au gouvernement russe".
Les responsables américains n'ont pas précisé explicitement à quel camp ces opérations d'ingérence avaient profité. Mais le renseignement américain avait conclu à des ingérences russes en 2016 et en 2020 pour favoriser le candidat républicain Donald Trump, ce que l'intéressé conteste catégoriquement et que Moscou a démenti.
Risques d'ingérence avant la présidentielle de novembre
Le département américain du Trésor a de son côté publié une liste de sanctions financières contre 10 personnes, comprenant les deux mêmes citoyens russes ainsi que six responsables de RT (dont sa rédactrice en chef Margarita Simonian) et deux ONG russes. Le département d'Etat a pour sa part annoncé des restrictions de visa à l'encontre de la maison mère de RT ainsi que d'autres filiales de cette compagnie, et offert une récompense pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars pour des informations sur l'ingérence dans les élections américaines.
En mai, la directrice du renseignement américain, Avril Haines, avait mis en garde contre le nombre croissant de puissances étrangères cherchant à influer sur l'élection présidentielle de novembre, la "Russie [continuant] de constituer la menace étrangère la plus active". La chaîne RT a tourné en dérision les dernières accusations américaines, évoquant "le retour des clichés éculés de 2016".
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