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Les Etats-Unis refusent d'accueillir une famille musulmane britannique en route pour Disneyland

La famille de onze personnes, deux frères et leurs neuf enfants, devait embarquer le 15 décembre dans un avion pour Los Angeles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le parc de Disneyworld à Orlando, en Floride (Etats-Unis), le 22 mars 2005. (MAXPPP)

Les Mahmood sont persona non grata sur le sol américain. Les autorités américaines ont refusé, sans explication, l'embarquement à Londres d'une famille musulmane sur un vol à destination des Etats-Unis où elle avait prévu des vacances à Disneyland. Une députée britannique s'en est émue, mercredi 23 décembre. 

La famille de onze personnes, deux frères et leurs neuf enfants, devait embarquer le 15 décembre dans un avion pour Los Angeles, où elle avait prévu de rendre visite à des proches et de se rendre à Disneyland. Mais, selon le témoignage de l'un des deux frères, Mohammed Zahid Mahmood, à la BBC, un officier de la police aux frontières les a avertis au dernier moment que l'embarquement leur était refusé par les autorités américaines.

"Pour les enfants, cela a été très difficile à accepter"

Mohammed Zahid Mahmood a affirmé n'avoir reçu aucune explication pour cette décision et a dénoncé un cas de discrimination. "Le fait que nous étions les seules personnes à l'apparence asiatique ou musulmane dans la queue et que nous ayons été priés de la quitter, c'était assez gênant. Pour les enfants, cela a été très difficile à accepter", a-t-il dit.

Dans le quotidien The Guardian, Mohammed Zahid Mahmood a estimé que c'était "à cause des attaques aux Etats-Unis, ils pensent que tous les musulmans constituent une menace". Il a aussi expliqué que le coût du voyage, de 9 000 livres (12 000 euros), ne leur avait pas été remboursé.

La députée travailliste de sa circonscription du nord de Londres, Stella Creasy, a appelé le Premier ministre conservateur, David Cameron, à intervenir auprès des autorités américaines, estimant que les cas de ce genre se multipliaient. "Les discussions sur internet ou ailleurs montrent une crainte grandissante que les musulmans britanniques ne soient 'trumpés'", a-t-elle dit, en référence à l'appel du candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump d'empêcher les musulmans de se rendre aux Etats-Unis.

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