Marée noire : BP avait ignoré des signes avant-coureurs
Le premier avertissement est arrivé "51 minutes avant
l'explosion", expliquent les deux élus en se basant sur le document interne de BP. Il s'est déclenché car "la quantité de liquides sortant du puits
est devenue plus importante que celle pompée à l'intérieur du puits".
Dix minutes plus tard, un autre signal s'est déclenché. Bien qu'il ait été
fermé pour effectuer un test, "le puits a continué à s'écouler et la pression
dans le conduit de forage a augmenté de façon inattendue".
Le dernier avertissement est intervenu 18 minutes avant l'accident. A ce moment-là "une pression anormale" a notamment
été observée et a conduit à la fermeture de la pompe.
Autant de signes alarmants sous-estimés par la compagnie pétrolière. Aucune mesure d'urgence n'a été prise et la plateforme n'a pas été évacuée. De plus, l'équipement censé empêcher une explosion souffrait de problèmes.
La compagnie pétrolière, qui reconnaît "une erreur fondamentale", ne va donc sans doute gagner en popularité... D'autant qu'elle est très critiquée pour n'avoir toujours pas su colmater la fuite de pétrole. Une nouvelle opération consistant à injecter de la boue dans le puits va être lancée "dans les prochains jours". Mais BP avoue même n'avoir que deux chances sur trois
de parvenir à arrêter la marée noire...
Pendant ce temps, BP forme des volontaires pour aller nettoyer les terrains souillés par le pétrole, notamment dans les marais et sur les plages. des volontaires payés 10 dollars de l'heure.
Quant aux autorités américaines, elles ont décidé d'étendre la zone interdite à la pêche, qui est désormais de 140.000 km².
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.