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Marée noire : l'opération de la dernière chance

Après l’échec de l'opération "top kill" de colmatage du puits dans le Golfe du Mexique, BP envisage une nouvelle solution pour mettre fin à la marée noire. Ce nouveau dispositif jamais expérimenté à cette profondeur décale au mois d’août la fin des opérations. En attendant le brut s’échappe toujours, faisant de cette marée noire "la pire catastrophe écologique " qu’aient dû affronter les Etats-Unis.
Article rédigé par franceinfo
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BP mise tous ses espoirs sur un nouveau dispositif. Pas de nom de code pour cette opération de la dernière chance. Elle prévoit de sectionner les pipelines endommagés et d’y ajuster une structure permettant de capture le pétrole puis de le siphonner jusqu’à un navire en surface. Une technique qui n’est pas sans risques à cette profondeur (1.500 mètres) et qui pourrait accroître de 20% la quantité de brut qui s’échappe.

L’échec de "top kill". Cette opération lancée fin de semaine dernière consistait à envoyer dans le puits un mélange d’eau et de matières solides. Cette "boue" devait stopper le flux de pétrole avant un cimentage de la source. Mais "le flot était trop important. Nous n’avons pas été capables de renverser la pression", a expliqué le directeur général de BP, Bob Dudley.

Le pétrole s’est répandu au rythme de 2 à 3 millions de litres par jour, depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon le 22 avril. L’administration américaine s’est donc déjà "préparée au pire", c'est-à-dire à l’hypothèse que la fuite continuerait jusqu’à la fin des travaux de creusement de puits de secours, prévue pour août. Août mois de tous les dangers puisqu’il correspond à la saison des ouragans dans l’Atlantique. Des tempêtes qui pourraient pousser encore plus d’hydrocarbures vers les côtes.

Caroline Caldier avec agences

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