Pont de Baltimore effondré : "C'est pratiquement impossible dans les ports européens", assure Paul Tourret, de l'Institut supérieur d'économie maritime
"C'est pratiquement impossible dans les ports européens", a assuré mardi 26 mars, sur franceinfo Paul Tourret, directeur de l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar) alors qu'un pont s'est effondré à Baltimore aux États-Unis, dans le Maryland, après avoir été percuté par un porte-conteneurs, entraînant des véhicules dans le fleuve.
En Europe, "les ponts sont beaucoup plus hauts", explique Paul Tourret. "Pour des tirants d'eau, pour des questions de volume, on a souvent choisi des ponts avec des structures en béton et assez hauts." Dans le cas de Baltimore, le pont est "un peu plus spécifique, plus bas", précise le directeur de l'Isemar. C'est "un pont autoroutier avec des structures un peu plus légères". La collision entre le porte-conteneurs et le pilier du pont "pose une question qui est presque une fatalité", analyse Paul Tourret. "Ce pont n'était vraiment pas fait pour recevoir un choc aussi important de la part d'un très grand navire."
Aux Etats-Unis, sur les villes de la côte est, on trouve "des anneaux autoroutiers", ajoute Paul Tourret. "Pour gagner de la circulabilité autour des villes, on a fait sur les fleuves des ponts assez bas et donc avec des structures assez légères." Il pointe "un choix américain qui date des années 1960-1970", que l'on retrouve "à Philadelphie, peut-être avec des ponts plus solides". Paul Tourret compare avec ce qui se fait notamment en France, comme à Nantes par exemple, où "on a un pont qui doit faire 60 mètres de hauteur avec des structures en béton pour permettre la circulation maritime. Et Il y a beaucoup moins de navires. Mais ça a été le choix de la manœuvrabilité et de l'accessibilité maritime."
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